Vague de prière pour le jeudi 25 juin 2020


L’entretien en ligne Kumi Now de cette semaine a été assuré par Sabeel et a mis l’accent sur les diverses façons dont la ville de Jérusalem souffre de l’occupation. Le gouvernement israélien a séparé Jérusalem-Est du restant de la Cisjordanie et a progressivement renforcé son contrôle sur ce secteur en refusant droits de résidence et permis de construire aux Palestiniens, en démolissant beaucoup de maisons, et en réduisant l’offre de services et la maintenance des infrastructures.
Ô Seigneur Jésus, nous te remercions pour le témoignage chrétien de Sabeel à Jérusalem-Est. En pensant aux profondes divisions au sein de la ville de Jérusalem aujourd’hui, nous nous souvenons de tes larmes et de tes lamentations quand tu es entré dans la ville le dimanche des Rameaux, et des paroles que tu as dites alors : « Si toi aussi tu avais su, en ce jour, comment trouver la paix ! Mais hélas ! cela a été caché à tes yeux » (Lc 11.42). Nous continuons à prier pour la paix, pour la justice et la réconciliation dans la ville de Jérusalem. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.
● Le ministre palestinien de la Santé a mis en garde jeudi 18 juin contre un pic soudain du nombre de cas confirmés d’infections de Covid-19 dans les territoires palestiniens occupés. Les services médicaux ont enregistré 45 nouveaux cas, portant leur nombre total à 745. Depuis le 5 mars, 570 patients ont retrouvé la santé, 5 sont décédés et 170 sont encore en traitement. Les six hôpitaux de Jérusalem-Est viennent de recevoir de l’Union Européenne et de l’Organisation Mondiale de la Santé des fournitures médicales essentielles et des équipements personnels de protection pour ceux qui sont engagés en première ligne.
Cher Seigneur, nous sommes reconnaissants pour les dons opportuns de fournitures médicales qui permettront au personnel médical des hôpitaux de Jérusalem-Est de venir en aide aux malades atteints par le coronavirus. Nous te prions pour leur protection quand ils donnent les soins, et te remettons aussi tous ceux à qui le virus a fait perdre des êtres chers. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.
● Le mercredi 17 juin, des colons israéliens ont rasé au bulldozer plusieurs hectares de terres palestiniennes dans la commune de Qousra au sud de Naplouse en Cisjordanie occupée, pour y construire une route. Longue de 7 km, elle doit relier un avant-poste à la colonie de Migdalim et établir une liaison entre des colonies du nord de la Cisjordanie et d’autres dans la vallée du Jourdain. Un domaine d’arbres fruitiers et d’oliviers a également été passé au bulldozer dans la zone d’al-Makhrour, à Bethléem, afin de prolonger la route israélienne 60. Dans l’ensemble de la Cisjordanie, l’activité des colons s’est récemment accrue en préparation de l’annexion prévue.
Ô Seigneur, nous prions pour que prennent fin les activités illégales des colons dans les territoires palestiniens occupés. Nous prions pour que le gouvernement israélien ait à rendre compte sur la manière dont il a mis en place un État d’apartheid à travers l’occupation. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.

Kumi Now Année 2 Semaine 36 : du 23 au 29 juin 2020


Kumi Now Année 2 Semaine 36 : du 23 au 29 juin 2020
Sabeel et Jérusalem sous occupation
Jérusalem est un lieu important pour beaucoup de gens. La ville a été démolie et reconstruite au moins dix-huit fois, et conquise et reconquise plus de trente-sept fois. La dernière conquête a été faite par l’armée israélienne en 1967. Voici ce qu’il vous faut savoir sur Jérusalem et ce que vous pourrez faire pour que nous puissions nous lever (Kumi !) tous ensembles.
Organisation : Sabeel et la théologie palestinienne de la libération
La théologie palestinienne de la libération s’inspire de la vie et de l’enseignement de Jésus le Christ. Cette théologie de la libération s’est développée à travers des études bibliques menées au sein de la communauté locale de Jérusalem après la première Intifada (mot arabe pour dire soulèvement, très largement non violent d’ailleurs) de 1987, en réponse à l’utilisation de la Bible par un certain nombre de chrétiens pour justifier l’occupation de la ville par l’État d’Israël. La théologie palestinienne de la libération essaye de répondre à la question : Qu’est-ce que Dieu nous demande de faire ? et Comment devons-nous réagir à l’injustice actuelle en Palestine-Israël ? Cette théologie cherche à libérer les Palestiniens de l’occupation injuste et illégale par l’État d’Israël. La théologie palestinienne de la libération lit la Bible dans une perspective d’inclusion, de justice et de non-violence. Elle encourage tous à s’exprimer « prophétiquement » contre le mal de l’injustice et de l’oppression.
Sabeel est un « mouvement de base » œcuménique de théologie de la libération, et travaille avec des chrétiens palestiniens : « Nous nous efforçons d’approfondir la foi de ces chrétiens, de promouvoir l’unité entre eux et avec l’ensemble de leur communauté, pour les amener à s’engager en faveur de la justice et de la paix. » Sabeel s’efforce de développer pour les différentes communautés nationales et religieuses une spiritualité fondée sur la justice, la paix, la non-violence, la libération et la réconciliation. Sabeel est un mot arabe qui signifie « le chemin » ou « une source d’eau vivifiante ».
Sabeel s’efforce aussi de promouvoir une prise de conscience internationale plus juste sur qui sont les chrétiens palestiniens, leur existence, leur témoignage et leurs inquiétudes actuelles. Ses membres encouragent des personnes et des groupes du monde entier à s’engager en faveur d’une paix juste, complète et durable, sur la base de la vérité et à travers la prière et des engagements concrets.
Vous trouverez Sabeel sur son site web (en anglais) http://sabeel.org/, et des documents en français sur le blog des Amis de Sabeel France https://amisdesabeelfrance.blogspot.com/ et sur Facebook https://www.facebook.com/Amis-de-Sabeel-France-1821297471482021/.
La situation actuelle à Jérusalem
Depuis que le gouvernement israélien a annexé Jérusalem-Est en 1967, son principal objectif a été d’y créer une situation démographique et géographique telle qu’elle bloquera toute tentative future de mettre en question sa souveraineté sur l’ensemble de la ville. Pour réaliser cet objectif, le gouvernement israélien a pris des mesures pour augmenter le nombre d’habitants juifs et réduire le nombre d’habitants palestiniens dans la ville. Il a eu recours pour cela à diverses méthodes :
·      Isolation physique de Jérusalem-Est du reste de la Cisjordanie, entre autres en construisant une « barrière de séparation » : le fameux mur.
·      Des pratiques discriminatoires de confiscations de terrains, de planifications et de constructions, ainsi que des démolitions de maisons palestiniennes (voir Kumi Now semaine 35).
·      L’annulation des droits de résidence et des droits sociaux des Palestiniens qui passent au moins trois ans à l’étranger ou ne peuvent prouver que leur centre de vie est à Jérusalem.
·      Un partage injuste du budget entre les deux parties de la ville, avec des conséquences dommageables sur les infrastructures et les services de Jérusalem-Est (selon B’Tselem, une ONG israélienne juive).
Jérusalem, un lieu si important pour tant de gens, est ainsi devenu un champ de bataille. Personne ne veut la destruction de ce lieu saint, mais la situation actuelle cause beaucoup de peine et d’inquiétude à ceux qui y vivent, et à beaucoup d’autres aussi, ailleurs dans le monde.
Tout comme Marie et les disciples pleuraient la mort de Jésus,  beaucoup de gens aujourd’hui souffrent de la profonde détresse du lieu que Jésus appelait sa maison. L’une des nombreuses églises de Jérusalem est appelée Dominus Flevit : Le Seigneur a pleuré, en souvenir des larmes versées par Jésus sur Jérusalem. Par la fenêtre de cette église on a une vue remarquable sur cette ville qui a tant besoin de guérison. Comme Jésus a souffert, nous souffrons nous aussi, et nous prions pour la paix et la tranquillité de Jérusalem, la ville qui doit être partagée entre tous.