Vague de prière pour le jeudi 28 mai 2020


Nous voudrions tout d’abord vous rappeler la vidéoconférence hebdomadaire que Kumi Now va tenir avec diverses organisations à l’œuvre en Palestine. La première aura lieu le mardi 2 juin à 17 h heure française avec le Dr Mazin Qumsiyeh qui, du Musée Palestinien d’Histoire Naturelle, nous parlera de l’impact de l’occupation israélienne sur l’environnement en Palestine (www.kuminow.com/online/).
Seigneur, nous prions pour que beaucoup de gens à travers le monde participent aux vidéoconférences de Kumi Now et découvrent ainsi comment le peuple palestinien survit sous l’occupation de sa propre terre. Nous te remercions pour sa résilience et son ingéniosité. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.
L’expansion à travers le monde du virus de la Covid-19 est suivie sur une carte du monde et un tableau de bord par le Centre d’Étude des systèmes et d’Ingénierie (CSSE) de l’université John Hopkins. Dans un premier temps, le site web indiquait le nombre de cas de Covid-19 enregistré par le ministère palestinien de la Santé sous une entrée « Palestine » distincte des données concernant Israël. Fin mars, l’université de Birzeit a demandé au CSSE pourquoi l’entrée « Palestine » a d’abord été changée en « Territoires palestiniens occupés » pour ensuite intégrer, le lendemain, ses données dans celles d’Israël.
Ô Seigneur, nous prions pour que l’information, vitale, sur l’expansion du coronavirus en Palestine soit rétablie par le CSSE. Nous te prions pour que les scientifiques ne soient pas impliqués dans des manœuvres politiques visant à faire disparaître la Palestine de la carte du monde. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.

Vague de prière pour le jeudi 21 mai 2020


● Kumi Now annonce des vidéoconférences hebdomadaires avec diverses organisations qui œuvrent pour la Palestine. Toutes les informations nécessaires pour participer à ces conférences, dont la langue sera l’anglais, sont disponibles sur www.kuminow.com/online/. La première aura lieu mardi 2 juin à 17 heures, heure française, et sera consacrée à l’activité du Dr Mazin Qumsiyeh et au Musée d’Histoire Naturelle de Palestine à Bethléem.
Seigneur, nous te sommes reconnaissants pour la possibilité qu’offre la technologie d’établir des liens avec des gens du monde entier et de découvrir leurs espoirs et leurs rêves. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.
● Mardi 12 mai, le ministre palestinien de la Santé, le Dr Al Kaïla, a déclaré que la Palestine n’avait enregistré aucun nouveau cas de COVID-19 pour le cinquième jour consécutif. Les premiers cas s’étaient manifestés à Bethléem. La ville a maintenant été déclarée exempte de virus, mais elle a subi un sérieux revers économique dû principalement à l’arrêt du tourisme.
Ô Dieu, nous te remettons tous ceux qui, en Palestine-Israël et ailleurs dans le monde, ont perdu des êtres chers lors de la pandémie de la COVID-19. Nous te prions aussi pour ceux qui ont perdu leurs moyens d’existence et se retrouvent maintenant sans ressources, afin que l’on vienne en aide à tous ceux qui sont dans le besoin. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.

Kumi Now Année 2 Semaine 31 : du 19 au 25 mai 2020


Kumi Now Année 2 Semaine 31 : du 19 au 25 mai 2020
Rencontre Kumi en ville : Le temps de se lever est venu !

Comment organiser une rencontre en ville à l’ère de la distanciation sociale ? C’est quasi impossible cette année sur l’ensemble de la planète. Mais il est possible de regarder et de découvrir quelque chose sur la Palestine, en famille ou avec des amis de Kumi Now. Voici quelques suggestions :
·       Jerusalem : A Rock and a Hard Place, de Al-Jazeera : https://www.youtube.com/watch?v=WnhlubuhC5E et la 2ème partie sur : https://www.youtube.com/watch?v=9SqUIM4yVNA)
·       Si vous avez accès à Netflix, vous pourrez voir Born in Gaza, qui expose les effets du conflit sur les enfants : https://www.netflix.com/title/81077863?s=i&trkid=13747225
·       Il y a aussi le film d’animation Les 18 Fugitives, ou l’histoire des vaches de l’intifada, sur iTunes ou Vudu ou un site français que nous ignorons : l’armée israélienne poursuit 18 vaches dont la production de lait indépendante dans une ferme collective palestinienne a été déclarée « menace pour la sécurité nationale de l’État d’Israël » !

Tentative d'annexion par l'Etat d'Israël de parties du territoire palestinien occupé en Cisjordanie : appel à l'Union Européenne


Lettre commune du Conseil Œcuménique des Églises et du Conseil des Églises du Moyen Orient aux ministres des Affaires Étrangères des pays membres de l’Union Européenne
11 mai 2020
Genève, le 8 mai 2020
Excellences, 
Le Conseil Œcuménique des Églises (COE) et le Conseil des Églises du Moyen Orient (CEMO) appellent l'Union Européenne à une réponse énergique et raisonnée à toute tentative d'annexion par l'État d'Israël de parties du territoire palestinien occupé en Cisjordanie. Toute annexion de cet ordre constituerait une grave violation du droit international et, comme l'a fait remarquer le Coordinateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient Nicolay Mladenov, « porterait un coup fatal à la solution à deux États, rendrait impossible la reprise des négociations, et mettrait en péril les efforts déployés pour promouvoir la paix dans la région. »
Nous partageons la position du Dr. Michaël Lynk, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, pour qui l'annexion annoncée sera « un test décisif pour la communauté internationale », ajoutant qu'on ne saurait mettre ce projet en échec « par de simples protestations verbales ».
Nous apprécions la clarté de la prise de position de votre Haut Représentant Josep Borell selon laquelle l'Union Européenne ne reconnaît pas la souveraineté israélienne sur le territoire palestinien et qu'elle « continuera à suivre de près la situation et l'ensemble de ses implications, et agira en conséquence ».
C'est pourquoi le COE et le CEMO en appellent conjointement à l'Union Européenne pour s'assurer que toute annexion aura des suites concrètes au moins équivalente à celles qui ont été mises en œuvre lors de l'annexion de la Crimée par la Russie.

Terre Sainte : les chefs d'Églises s'inquiètent du projet d'annexion
des terres de Cisjordanie par Israël
Déclaration des Patriarches et Chefs des Églises de Terre Sainte sur
les projets israéliens d'annexion unilatérale
(7 mai 2020)
La paralysie du processus de paix au Proche-Orient entre Israéliens et Palestiniens entraîne toute une série d’initiatives unilatérales d'annexion de terres en Cisjordanie par Israël. Ces projets, soutenus principalement par des factions de droite, soulèvent des questions d'une extrême gravité quant à la faisabilité de tout accord de paix pour mettre fin à ce conflit qui dure depuis des décennies et qui continue de coûter la vie à de nombreux innocents dans le cadre d'un cercle vicieux de tragédie humaine et d'injustice.
Le Conseil des Patriarches et des Chefs des Églises de Terre Sainte regarde ces projets d'annexion avec la plus grande inquiétude, et appelle l'État d'Israël à s'abstenir de telles actions unilatérales qui entraîneraient la perte de tout espoir de succès dans le processus de paix.

Donald Trump complice d’une catastrophe pour les chrétiens

La politique d’annexion de la Cisjordanie attisée par le « plan de paix » de l’administration Trump peut bien convenir à des évangéliques radicaux, mais elle porte un coup mortel à l’avenir de la chrétienté en Terre Sainte.
par Munther Isaac et Jamal Khader
Haaretz, le 6 mai 2020
Alors que le monde entier est occupé à se battre contre la COVID-19, les partis politiques israéliens se sont mis d’accord pour un gouvernement de coalition. Benjamin Netanyahou a réussi à mettre sur la table l’annexion de territoires palestiniens occupés et à en fixer un échéancier provisoire : dans moins de 2 mois. Il peut remercier le plan Trump de lui permettre de mettre en œuvre l’annexion avec autant de force et de rapidité.
On a trouvé de nombreuses raisons expliquant pourquoi la « vision » qu’a Trump du Moyen-Orient ne satisfait pas même aux exigences les plus élémentaires d’une paix juste et durable. Rares cependant sont les commentateurs qui ont analysé la façon dont le plan Trump traite plus particulièrement l’avenir des chrétiens palestiniens, et celle dont les projets israéliens d’annexion affecteraient la vie des chrétiens en Palestine.

Vague de prière pour le jeudi 14 mai 2020


● Cette semaine, l’initiative Kumi Now concerne l’activité du Centre de Ressources BADIL pour la Défense des Droits de Résidence des Palestiniens et de leurs Droits comme Réfugiés. Cette organisation de droits humains agit pour la protection et la promotion des droits des réfugiés palestiniens et des Palestiniens « déplacés de l’intérieur ». Car beaucoup de Palestiniens ont été déplacés de force par la Nakba (catastrophe, en arabe) de 1947-1949 et pendant la Guerre des Six Jours de 1967. Et leurs communautés continuent à souffrir de déplacements forcés en raison des politiques discriminatoires du gouvernement israélien, avec entre autres des refus de droit de résidence et d’autres permis, ainsi que des confiscations de terres. Le document Kumi sur l’activité de BADIL est joint à l’envoi de cette prière.
Seigneur, nous te remercions pour des organisations comme BADIL qui soutiennent les réfugiés palestiniens et ceux qui ont été dépossédés. Des millions de réfugiés se battent aujourd’hui encore pour survivre dans des camps de réfugiés surpeuplés en Cisjordanie, à Gaza et dans les pays voisins du Moyen Orient. Ils aspirent à revenir sur leur terre natale, mais leurs espoirs et leurs droits se heurtent à des refus permanents. Nous te prions pour un règlement négocié juste et équitable du conflit israélo-palestinien. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.
● Pour lutter contre la pandémie de la Covid-19, l’Office de Secours et de Travaux des Nations Unies pour les Réfugiés palestiniens au Proche Orient (UNWRA) a lancé un nouvel appel d’urgence pour obtenir 86,3 millions d’euros. Pour lutter contre une situation désastreuse qui pourrait faire courir des risques à des milliers de vies, l’UNRWA veut subvenir aux besoins essentiels d’une population appauvrie : la nourriture, l’eau, les soins de santé...
Seigneur, nous te prions que la communauté internationale se mobilise pour répondre à l’appel de l’UNWRA qui cherche à soutenir des communautés vulnérables de réfugiés au Moyen Orient, communautés  qui doivent en plus se battre contre l’actuelle pandémie. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.

Kumi Now Année 2 Semaine 30 : du 12 au 18 mai 2020


Kumi Now Année 2 Semaine 30 : du 12 au 18 mai 2020
La Nakba permanente et la lutte du Centre de Ressources BADIL
Le mot Nakba (« catastrophe » en arabe) est utilisé pour désigner la catastrophe palestinienne de 1948, quand plus de 700 000 Palestiniens ont dû fuir parce qu’ils étaient chassés de leurs foyers. Mais la Nakba n’est pas qu’un événement ponctuel du passé vieux de 72 ans et dont les Palestiniens se souviennent chaque année le 15 mai. C’est aussi la permanence d’un nettoyage ethnique qui remonte à la Déclaration Balfour de 1917 et qui se poursuit de nos jours. C’est cette poursuite de la Nakba que le Centre de Ressources BADIL documente et combat. Voici ce qu’il vous faut savoir et ce que vous pouvez faire pour que nous puissions réagir et nous lever (Kumi !) ensemble.
Organisation
Le Centre de Ressources BADIL pour la Défense des Droits de Résidence des Palestiniens et de leurs Droits comme Réfugiés est une organisation humanitaire palestinienne indépendante et à but non lucratif qui a le souci de la protection et de la promotion des droits des réfugiés palestiniens et des Palestiniens déplacés dans leur propre pays. Notre vision, notre mission, nos programmes et nos relations font référence à notre identité palestinienne et aux principes du droit humanitaire international. Nous cherchons sur cette base à promouvoir les droits individuels et collectifs du peuple palestinien.
Vous pouvez accéder au site web de BADIL à l’adresse http://www.badil.org/en/ ou sur Facebook à l’adresse https://www.facebook.com/BADILCenter/, sur Twitter à https://twitter.com/Badil_Center, ou sur Vimeo à https://vimeo.com/badilresourcecenter
La situation
I.     Contexte historique
1.      Le mandat britannique (1922-1947)
En novembre 1917, le cabinet britannique a publié la Déclaration Balfour : une lettre d’une seule page qui reconnaissait explicitement et soutenait l’idée de créer un « foyer national » juif en Palestine par l’immigration et la colonisation.
Du début du mandat jusqu’à fin 1947 et la décision des Nations Unies de diviser le pays en deux États, on estime que 100 000 à 150 000 Palestiniens, soit près d’un dixième de la population palestinienne arabe, ont été expulsés, privés de leur nationalité ou contraints de quitter leur foyer. Des dizaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés à l’intérieur du pays du fait de la colonisation sioniste, de l’expulsion des métayers et de démolitions de maisons en guise de punition par l’administration britannique.
2.      La « Nakba » (1947-1949)
La décision de partition du pays par les Nations Unies déclencha un conflit armé entre les Palestiniens autochtones et les colonisateurs juifs-sionistes. Cela créa un climat dans lequel le mouvement sioniste put provoquer des déplacements massifs de Palestiniens pour créer l’État juif. Le principal flux de réfugiés se produisit en avril et au début de mai 1948. Les forces sionistes eurent recours à la violence pour chasser les Palestiniens de chez eux et les faire fuir. La déclaration unilatérale de création de l’État d’Israël le 14 mai 1948 coïncida avec le retrait de Palestine des forces britanniques et l’échec du plan de partition des Nations Unies. Au début de 1949, entre 750 000 et 900 000 Palestiniens, soit 55 à 66% de la population palestinienne, avaient été déplacés de force. Finalement 85% de la population palestinienne autochtone a été déplacée. La plupart de ces réfugiés ont fui vers ce qui devint la Cisjordanie et la Bande de Gaza (22% seulement de la Palestine mandataire), ou vers les pays arabes voisins.
3.      La guerre de 1967
Lors de la guerre de 1967, Israël a lancé une attaque contre l’Égypte, la Jordanie et la Syrie. Israël avait l’intention de contrôler et de coloniser le reste de la Palestine mandataire. Lorsque la guerre prit fin, Israël occupait la Cisjordanie avec Jérusalem-Est, la Bande Gaza, ainsi que les Hauteurs du Golan syrien et le Sinaï égyptien. Plus d’un tiers de la population palestinienne des territoires palestiniens occupés, soit 400 000 à 450 000 personnes, fut déplacé au cours de la guerre. La moitié d’entre eux étaient des réfugiés de 1948 qui furent ainsi déplacés une seconde fois, tandis que 240 000 étaient déplacés pour la première fois.
II.  La poursuite de la Nakba  
En plus des deux principales périodes de déplacement historique contraint, le déplacement de Palestiniens se poursuit par l’application de multiples politiques de transferts et de déplacements forcés. Ces politiques créent un environnement de plus en plus coercitif qui ne laisse aux Palestiniens d’autre option que de quitter leur foyer et leur communauté. Israël a recours à nombre de pratiques discriminatoires pour contrôler tous les secteurs de la vie palestinienne et modifier la démographie de la Palestine mandataire. BADIL a identifié neuf politiques israéliennes associées, comportant nombre de méthodes et moyens visant à déplacer par la force la population palestinienne, tant à l’intérieur de la Palestine mandataire historique que hors de celle-ci.