Kumi Now Année 2 Semaine 29 : du 5 au 11 mai 202


Kumi Now Année 2 Semaine 29 : du 5 au 11 mai 2020
Université Al-Qods de Jérusalem – Lutte contre l’islamophobie

AVERTISSEMENT 
L’islamophobie est sans doute plus répandue que nous ne l’imaginons, et c’est une chose que d’en parler et autre chose que d’en être victime. Nous avons tous nos propres idées sur ce sujet, mais il peut être intéressant et utile d’au moins essayer de recevoir les idées d’autres personnes, et de découvrir comment certaines nous perçoivent. Très probablement, des passages de cette présentation, et surtout des textes proposés à travers des liens internet vont vous choquer. Nous avons décidé de vous transmettre cet épisode Kumi tel que nous l’avons reçu. Nos partenaires chrétiens de Jérusalem aussi se battent avec ces questions et sont en train de les retravailler. C’est donc un document « intermédiaire » que nous partageons avec vous. Si vous voulez partager vos réactions avec nous, les Amis de Sabeel France vous en seront reconnaissants.
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Organisation
L’université Al-Qods de Jérusalem se donne pour mission de procurer à ses étudiants les outils nécessaires pour faire face à des défis considérables et bâtir un avenir prospère. Elle le fait par la promotion de la recherche universitaire et de l’excellence professionnelle. Elle vise aussi à développer un état d’esprit multiculturel qui soit à la hauteur des réalités politiques et économiques de Jérusalem, une mosaïque unique et un véritable carrefour de nations, de cultures et de religions. L’université Al-Qods veut permettre à ses étudiants et à l’ensemble de la communauté universitaire de découvrir la dimension multiculturelle de la civilisation humaine.
Vous trouverez l’université Al-Qods de Jérusalem en anglais sur son site https://www.alquds.edu/en, ou sur Facebook à https://www.facebook.com/Alquds.edu, sur Twitter à https://twitter.com/alqudsu ou http://www.youtube.com/alqudsuniv. Vous pourrez aussi consulter son site Hona Al-Qods à l’adresse http://www.honaalquds.net/en/.
Le sujet : la discrimination antimusulmane et anti-islamique
L’islamophobie s’exprime par des actes de violences contre les musulmans, soit sous forme d’agressions physiques ou d’insultes ou d’actes de vandalismes à l’encontre de leurs propriétés, en particulier d’institutions musulmanes comme des mosquées, des écoles et des cimetières musulmans. Elle peut aussi se traduire par des discriminations à l’embauche, quand moins d’opportunités sont offertes à des musulmans, ou en matière d’offres de soins médicaux ou de fonctions de direction et de postes à responsabilité, ou dans le refus de leur attribuer des responsabilités dans le domaine politique ou gouvernemental. Enfin l’islamophobie se traduit aussi par toutes sortes de préjugés dans les médias et la littérature, et dans nos conversations de tous les jours.
Qui sont les islamophobes ?
L’islamophobie a été attestée par de nombreuses sources aux États Unis, en France, au Danemark, en Israël, et en de nombreux endroits en Europe, en particulier dans les pays où vit une minorité musulmane. Les acteurs de cette islamophobie peuvent être de simples citoyens mais aussi des officiels du gouvernement ou de l’armée. Elle peut aussi se nicher dans les structures ou les politiques d’entreprises, d’organisations, ou de gouvernements.
Individus et institutions
Les comportements anti-islamiques peuvent être le fait d’individus agissant « de leur propre initiative » comme aussi de structures et d’institutions. Mais les « islamophobes individuels » agissent-ils vraiment « de leur propre initiative » ? Dans un sens oui, s’ils n’agissent pas selon des consignes données par un gouvernement ou une institution. Mais ces individus sont certainement aussi influencés par des médias tendancieux eux-mêmes peut-être soumis à des centres de pouvoir qui ont des images toutes faites sur qui sont les musulmans.
Il peut arriver que la distinction entre actes individuels d’islamophobie et islamophobie institutionnelle devienne floue. L’exemple suivant permet de se faire une idée :
Kamal Raza Butt, un Pakistanais de 48 ans, vient en visite chez des amis et de la famille à Nottingham en Angleterre. Il est agressé par un groupe de jeunes blancs. Ceux-ci l’auraient traité de « taliban ». Ils l’ont jeté à terre et roué de coups. Il va mourir à l’hôpital. Deux jeunes de 16 ans seront accusés d’homicide volontaire, sept autres seront libérés sous caution en attendant un complément d’enquête.
La bande a-t-elle agi impulsivement ? L’incident est relaté dans les médias sans que soit posée la question des raisons du passage à l’acte. Elles ne seront pas élucidées, mais une chose est claire : Tant que l’on ne s’attaquera pas aux racines de l’islamophobie, le problème persistera.
L’islamophobie institutionnalisée, de son côté, est la conséquence de lois ou de politiques mises en œuvre par des gouvernements. Prenons l’exemple de la laïcité en France. Alors que la séparation de l’Église et de l’État a été introduite dans le droit français en 1905, une loi de 2004 interdit aux élèves de porter des symboles religieux dans les écoles publiques. Alors que la loi interdit le port de tels symboles aux adeptes de toutes les religions, l’on peut se demander si la loi ne visait pas en premier les élèves musulmanes portant un foulard. Il est rare en effet que des chrétiens portent des croix surdimensionnées comme signes de leur foi, et comme la loi n’interdit que les symboles « ostentatoires », des signes discrets comme une croix sur un collier ou une petite broche avec une étoile de David sont en général autorisés.
Depuis la mise en application de la loi, il y a eu des incohérences dans sa mise en œuvre. En 2015 par exemple, une fille de 15 ans a été renvoyée à la maison car son école jugeait que sa longue robe noire était un signe de sa foi. Le Collectif contre l’Islamophobie en France a alors recensé 130 cas semblables sur l’ensemble de la France, et son porte-parole Mme Ray disait que ces cas devenaient de plus en plus fréquents. Ce qui est souvent contesté est la longueur d’une jupe, mais cela peut aussi être un sweater ou un bandeau que l’on juge comme étant trop large et évoquant un foulard. Et le rapport 2019 du même Collectif recense 676 actes d’islamophobie, soit une augmentation de 52% en un an.
Incidents en nette progression
Nous pourrions citer nombre d’exemples, mais c’est en regardant les statistiques relatives à l’islamophobie et à d’autres crimes dont le mobile est la haine religieuse que la réalité des faits devient la plus évidente. C’est au début des années 2000 qu’ils semblent avoir commencé à se multiplier, en raison peut-être du nombre croissant de personnes et d’institutions hostiles à l’islam et de la normalisation d’une telle hostilité. Et la rapidité des communications à l’époque de la mondialisation peut facilement transposer des actes ponctuels et locaux d’agression à un niveau mondial et faire croire à des musulmans qu’il existe une volonté mondiale d’agression contre eux.
Au cours de ces dix dernières années, dans le contexte à la fois d’une immigration constante venue d’Afrique du Nord et du Moyen Orient et de la montée en puissance de partis d’extrême droite partout en Europe, la situation n’a fait qu’empirer. Dans son Rapport 2017 sur l’islamophobie en Europe, la Fondation pour la recherche politique, économique et sociale (SERTA) donne une vue d’ensemble sur l’islamophobie en Europe avec des statistiques pour le moins préoccupantes :
·         En Allemagne : 100 attaques contre des mosquées, 908 agressions contre des musulmans allemands, 1 906 agressions criminelles contre des réfugiés, soit plus de 5 par jour.
·         En Espagne : 546 agressions contre des musulmans.
·         En Autriche : 256 incidents anti-musulmans.
·         En Angleterre et dans le Pays de Galles, le Ministère de l’Intérieur a fait état en 2018 d’une augmentation de 40% en un an de crimes motivés par la haine, qui ont atteint un record absolu, tandis que « plus de la moitié des agressions à motivation religieuse en 2017-2018 étaient dirigées contre des musulmans, le groupe suivant étant celui des juifs ». Ces crimes de haine ont plus que doublé au cours des cinq dernières années.
Les 72 vierges et le hijab
L’islamophobie peut revêtir de multiples formes, et l’on peut facilement s’en rendre compte en considérant deux « symboles de l’islam », dont l’un est faux et l’autre vrai :
Peut-être que le symbole le plus éloquent de l’islamophobie est la facilité avec laquelle on croit que, dans l’islam, un martyr se voit attribuer 72 vierges au ciel. Or l’évocation de ces 72 vierges n’existe ni dans le Coran ni dans les recueils les plus authentiques de hadiths. Mustafa Abou Sway écrit à ce propos : « Moi qui fréquente régulièrement la mosquée et qui ai entendu des centaines de sermons du vendredi partout dans le monde, je ne peux pas me souvenir d’un seul cas où ce sujet ait été évoquée dans une mosquée. J’en ai trouvé la trace dans l’écrit d’un intellectuel musulman du IXème siècle, Al-Tabarani, dans son Mu’jam. J’en conclus que cette histoire n’est pas un élément de la foi musulmane, mais que les islamophobes ont tendance à s’en servir pour des raisons tordues.
D’autre part, des politiques islamophobes s’en prennent au hijab comme à un symbole de l’islam. De telles politiques sont, de toute évidence, islamophobes, car elles s’en prennent rarement à des couvre-chefs non-musulmans comme le tichel juif, le sari  indien ou le dastaar (turban) sikh. Un gouvernement qui interdit le hijab ou d’autres formes de coiffures manifeste une profonde opposition à l’islam. Il est triste de constater que beaucoup de pays ont adopté de telles interdictions ou envisagent de le faire. Alors que ces questions sont souvent présentées en termes de sécurité ou de laïcité, c’est bien à cause de leur religion que l’on en veut aux femmes qui portent ces foulards.
Justesse pseudo-politique
Un autre genre d’islamophobie institutionnelle s’exprime à travers des structures légales et constitutionnelles derrière lesquelles des islamophobes peuvent se cacher. Aux États-Unis, les attaques contre l’islam et les musulmans peuvent se revendiquer de la liberté d’expression, qui est protégée par le Premier Amendement. Cette structure légale permet à des institutions islamophobes et à des pontes néo-conservateurs mus par une peur irrationnelle de l’islam et des musulmans, de calomnier et de diffamer les leaders musulmans et les grandes organisations musulmanes. Lorsque des islamophobes bien connus comme Jerry Falwell, Billy Graham et Pat Robertson ont fait des déclarations diffamatoires sur l’islam, aucun d’entre eux n’a dû en rendre compte : il n’est pas possible de les poursuivre et de gagner un procès contre eux selon les règles du droit aux États-Unis.
On peut opposer à cela le cas de leurs collègues évangéliques dans une autre partie du monde : un tribunal d’État australien a reconnu coupables d’incitation à la haine contre les musulmans deux pasteurs chrétiens évangéliques qui avaient animé un séminaire sur l’islam. Daniel Nalliah et Daniel Scott de Catch the Fire Ministries ont été jugés selon les nouvelles lois sur la haine raciale et religieuse de Victoria suite à une plainte déposée par le Conseil Islamique de Victoria, qui accusait Scott d’avoir qualifié les musulmans de démons, de menteurs et de terroristes. Ce jugement est une bonne nouvelle. Les gens de conscience devraient aider à mettre en place des lois contre la haine raciale et religieuse dans tous les pays. Il faudrait constituer une alliance entre les diverses communautés pour combattre toutes les formes de crimes de haine, dont l’islamophobie, et celles-ci devraient toutes être pénalisées.
L’islamophobie et la question palestinienne
Alors que la population palestinienne comprend des Samaritains[1], des chrétiens et une majorité de musulmans, une propagande islamophobe est constamment utilisée contre la population palestinienne pour l’empêcher de mettre fin à l’occupation israélienne. L’une des organisations qui ont systématiquement recours à des déclarations islamophobes grossières et ignobles est le Comité Hasbara d’Israël, une organisation non officielle dont le site internet regorge d’articles islamophobes pour jeter le discrédit sur les Palestiniens et leur juste cause.
Seuls des ennemis de la paix peuvent continuer à refuser la fin de l’occupation israélienne. L’opposition à la création d’un État palestinien pourrait être considérée comme une position essentiellement islamophobe.
D’après “Islamophobia  : Meaning, Manifestations, Causes” de Mustafa Abu Sway[2] http://www.pij.org/details.php?id=342
L’histoire de Leanne Gale, une femme juive qui a vu des agents de sécurité israéliens harceler une femme portant un niqab.
- « Quel est le problème ? » lui ai-je demandé en arabe. Elle m’a regardé d’un air choqué. Cela arrive souvent quand je parle arabe.
« Je suis juive. Je parle seulement un peu d’arabe. Cela vous rassure ? »
- « Oui, cela me rassure. C’était un simple contrôle de sécurité. Ça va. »
- « C’est tout ? »
- « Oui, c’est que je suis croyante. Je porte le niqab. Et alors je me fais constamment arrêter ». Puis elle passa à un anglais presque parfait : « Je viens à l’ouest de la ville parce que j’ai une fille handicapée, et j’y vais pour régler des questions de soins. Sinon, je ne viendrais pas ici. Ce harcèlement est tellement insupportable ».
Que voulez-vous répondre à cela ? J’étais incapable de lui donner un conseil ou de régler le problème. Elle est une femme palestinienne, et elle va être harcelée par la police, les soldats et les agents de sécurité israéliens sans doute pour le restant de ses jours.
- « Je suis désolée. Je sais que cela ne vous aide pas, mais je suis juive et je suis désolée. Je vous souhaite une bonne fin de journée ».
- « Merci, habibti (très chère), ça va, ce n’est pas de votre faute ».
Elle était si calme, si forte dans sa détermination et son allure tranquille. Nous pensons si souvent que les femmes musulmanes en hijab ou en niqab ne peuvent être que soumises ou dociles. Mais ce n’est pas vrai.
De Leanne Gale. Diffusé initialement par Mondoweiss sur
https://mondoweiss.net/2014/06/ordered-jerusalem-frisked/
Action
Pour lutter contre l’islamophobie, une action au niveau mondial est nécessaire. Commencez chez vous, et faites ce qui est possible dans la situation où vous vous trouvez. Savez-vous où se trouve la mosquée ou le centre islamique le plus proche de chez vous ? Y êtes-vous jamais allé ? Ou, inversement, avez-vous déjà emmené un ami non-musulman à votre mosquée ou à votre centre islamique ?
Vous pourriez, dès que ce sera possible :
·      Visiter une mosquée, ou y inviter un visiteur.
·      Assister à une classe, à une prière ou à une célébration dans une mosquée
·      Partager un café avec un imam ou un autre leader et organiser près de chez vous un entretien informel sur l’islamophobie.
·      Diffuser la vidéo ou le poème ci-dessous sur les médias sociaux en expliquant comment vous-mêmes luttez contre l’islamophobie. Encouragez d’autres à faire de même et joignez un lien vers cette page du site internet de Kumi Now avec les hashtags #Islamophobia, #KumiNow, et #Kumi29.
Un texte : Ceci n’est pas un poème pour rendre plus humain.
de Suhaiymah Manzoor-Khan 
Ce ne sera pas un poème du genre « Les musulmans sont comme nous ».
Je refuse de me plier aux conventions. Au contraire :
Aimez-nous quand nous sommes paresseux,
Aimez-nous quand nous sommes pauvres.
Aimez-nous quand nous ne sommes pas des athlètes,
Quand nous ne cuisons pas de gâteaux,
Quand nous ne proposons pas notre maison
ou des courses gratuites en taxi après la fête.
Quand nous sommes misérables, suicidaires, nus, et que nous n’apportons rien.
Aimez-nous alors.
Parce que, si vous avez besoin que je prouve mon humanité,
Ce n’est pas moi qui ne suis pas humain.
Suhaiymah Manzoor-Khan est une poétesse musulmane d’origine pakistanaise. Elle est connue pour ses écrits, ses pièces de théâtre et ses créations orales. Vous pouvez la voir sur https://www.youtube.com/watch?v=G9Sz2BQdMF8.

Ressources, en anglais
Un rapport : “Islamophobia: Still a Challenge for Us All” de Runnymede Trust: https://www.runnymedetrust.org/projects-and-publications/equality-and-integration/islamophobia.html
Divers moyens de lutter contre l’islamophobie :
·         The Counter Islamophobia through Stories campaign, de KitaabWorld: https://kitaabworld.com/pages/counter-islamophobia-through-stories
·         “14 Ways You Can Fight Islamophobia” par Abdul Malik Mujahid pour Sound Vision: https://www.soundvision.com/article/14-ways-you-can-fight-islamophobia
·         “Four Ways to Support Muslim Friends and Family and Counter Islamophobia During Ramadan” par Dina El-Rifai et American Friends Service Community :
https://www.afsc.org/blogs/media-uncovered/four-ways-to-support-muslim-friends-and-family-and-counter-islamophobia-during
Des articles :
·         “Islamophobia and Zionism: What’s the Connection?” de American Muslims for Palestine: https://www.ampalestine.org/projects/islamophobia-and-zionism-what-s-connection
·         Islamophobia” de Palestine Portal: https://www.palestineportal.org/islamophobia/
·         “FAQs on U.S. Islamophobia & Israel Politics” de Jewish Voice for Peace: http://www.palestineportal.org/wp-content/uploads/2016/10/JVP_NAI_FAQs_USislamophobia_IsraelPolitics.pdf
·         “Israel’s Organized Hate Crime Against its Muslim Minority” par Carolina Landsmann dans le journal Haaretz: https://www.haaretz.com/opinion/.premium-israels-organized-hate-crime-against-its-muslim-minority-1.5447065
·         “Muslim Women Facing Islamophobia Challenge the ‘Victim’ Stereotype” par Hanan Issa pour My Salaam: https://www.mysalaam.com/en/story/muslim-women-facing-islamophobia-challenge-the-victim-stereotype/SALAAM09082017083012
·         “The Palestinian Knot: The ‘New Anti-Semitism’, Islamophobia and the Question of Postcolonial Europe” par Monika Bobako dans Theory, Culture & Societyhttp://journals.sagepub.com/doi/pdf/10.1177/0263276417708859
·         “From 9/11 to Hate Groups: The Economic Marginalisation of the West’s Muslims” par C.J. Werleman pour Middle East Eye : https://www.middleeasteye.net/columns/islamophobia-why-muslims-experience-greatest-economic-disadvantage-1008062151  
Une Vidéo :
·         “Anti-Semitism and Islamophobia: Old Fears, New Threat?” de Al-Jazeera English:  https://youtu.be/wQYgEZfQ2eU

Traduit et présenté par les Amis de Sabeel France


[1] Les Samaritains sont d’anciens Israélites de l’antique royaume de Samarie, reconnus comme Juifs par l’État d’Israël mais pas par le judaïsme orthodoxe.

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