Espérer veut dire être capable de voir Dieu au milieu de l’épreuve et d’agir avec son Esprit en nous. A partir de cette vision nous puisons la force pour persévérer, survivre et nous efforcer de changer notre réalité. Espérer veut dire ne pas se résigner devant le mal, mais dire non à l’oppression et à l’humiliation, et continuer à résister au mal.
Document Kairos Palestine 3.2.
Message de Pâques 2024 de Kairos Palestine
du Patriarche Émérite Michel Sabbah
« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur cesse de se troubler et de craindre » (Jean 14.27).
Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité !
Heureuses et Saintes Pâques ! Le bonheur et la sainteté sont les fruits de Pâques. Ils sont la vie nouvelle apportée par le Christ ressuscité, avec la Paix, la Justice et l’Égalité. Le bonheur et la sainteté sont l’absence de guerre dans le cœur des humains, la paix et la gloire de la résurrection, et une vie nouvelle pour notre pays tout entier, aussi à Gaza, et la fin de l’assaut destructeur sur Rafah, la fin de tout mal humain. Partout !
Christ est ressuscité pour apporter une lumière nouvelle et une vie nouvelle à notre pays.
À Noël, cette année, nous étions dans les ténèbres de la guerre, au milieu des ruines. Et aujourd’hui, la fête de la Résurrection arrive avec toujours la même guerre, incessante et intense en mort et en destruction, allant jusqu’à écraser l’être humain, jusqu’au génocide.
Noël nous invitait à écouter la parole de Dieu qui parle de paix, et en cette glorieuse fête de Pâques Dieu continue à nous dire : Paix !
Noël nous disait de regarder vers le Mont du Calvaire, qui est le complément de la grotte de la Nativité. Et aussi de regarder vers Gaza où des gens meurent, où ce ne sont pas seulement des dizaines de milliers de gens qui meurent, pas seulement deux millions de gens qui sont torturés, avec des soldats qui tirent dans tous les sens, et pas seulement des enfants et des nouveau-nés, pas seulement des garçons, des hommes et des femmes, mais l’être humain lui-même qui meurt. Et le tueur meurt lui aussi. Il est mort alors qu’il s’imagine vivant.