La semaine dernière, le directeur de l'Organisation mondiale de la santé a déclaré que la propagation de la polio parmi les enfants de Gaza n'était qu'une question de temps si des mesures préventives n'étaient pas prises rapidement. En outre, plus de 100 000 cas d'hépatite B ont été recensés à Gaza. La présence de la polio et la propagation de l'hépatite B à Gaza rappellent une fois de plus les conditions désastreuses dans lesquelles doivent vivre les Palestiniens de ce territoire.
Dieu de l'espérance, nous venons à toi fatigués, brisés et inquiets, et crions dans notre prière : « Combien de temps encore, ô Seigneur ? ». Nous perdons foi et sombrons dans le désespoir. Délivre les habitants de Gaza de leurs souffrances, délivre-nous de notre manque de foi, et prends pitié des méchants. Nous nous souvenons de ces paroles du Psalmiste : « Mais le Seigneur veille sur ceux qui le craignent, sur ceux qui espèrent en sa fidélité, pour les délivrer de la mort et les garder en vie durant la famine » (Psaume 33.18-19). Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.
La semaine dernière, la ville druze de Majd Al-Shams, sur les hauteurs du Golan syrien occupé, a été touchée par une roquette qui a tué 12 enfants et adolescents. Israël a immédiatement accusé le Hezbollah d'être responsable de cette attaque, ce que le groupe libanais a rapidement démenti. Suite à cette attaque, M. Netanyahou a reporté le départ de 150 enfants malades et blessés de Gaza qui devaient être soignés dans les Émirats Arabes Unis. Les représentants du gouvernement israélien qui se sont ensuite rendus à Majd Al-Shams ont été reçus avec des protestations dans la ville druze, qui leur a demandé de repartir.
Dieu de la paix, réconforte les familles qui pleurent les proches qu’elles aimaient. Protège-les dans leur deuil afin que celui-ci ne soit pas récupéré pour des programmes politiques, et assure-les que tu vois et que tu connais leur douleur. Seigneur, nous t'implorons : mets fin aux abusifs jeux de pouvoir des empires qui causent la perte de tant de vies. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.
La semaine dernière, des dizaines de dirigeants et de militants interconfessionnels se sont rassemblés à Washington DC pour perturber la visite au Capitole de l’association des Chrétiens unis pour Israël (CUFI). CUFI, qui se targue d’être avec ses près de 10 millions de membres le plus grand groupe pro-israélien et sioniste des États-Unis, organise et finance des voyages en Israël pour les membres du Congrès américain.
Dieu de l'inclusion, il est navrant de constater que l’on se sert de Ton nom pour justifier la violence et la domination des uns sur les autres. Fais découvrir à tous à quel point ces théologies de la suprématie tuent, et pardonne à ceux qui soutiennent le sionisme chrétien sans se rendre compte du mal qu’il fait : « …ils ne savent pas ce qu'ils font » (Luc 23.34). Seigneur, quand nous appelons à la repentance ceux qui justifient la violence par la foi chrétienne, aide-nous à ne pas succomber à la tentation de l'autosatisfaction. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.
La semaine dernière, notre communauté a appris avec tristesse que la détention administrative de Layan Nasser a été prolongée de quatre mois. Layan est l’une des quelque 3 500 Palestiniennes et Palestiniens qui sont placés en détention administrative. Le placement en détention administrative dont usent ainsi les militaires israéliens n’est fondé sur aucune charge, ce qui fait qu'on ne peut pas en faire appel. Si une telle détention est au maximum de 6 mois, rien n'interdit de la renouveler indéfiniment.
Dieu des emprisonnés, bénis Layan et sa famille qui sont ainsi persécutées. Seigneur, nous en appelons aux Églises pour qu’elles montrent, par l’autorité qui est la leur, que Layan n'est pas oubliée dans sa souffrance. Seigneur, aide-nous à être sel et lumière dans notre lutte pour tous ceux qui se trouvent injustement en prison, afin que tu puisses vraiment dire : « J'étais en prison et vous êtes venus à moi » (Matthieu 25.36). Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.
La semaine dernière, Ismaïl Haniyeh, le chef politique du Hamas, a été assassiné à Téhéran. L'armée israélienne affirme en outre avoir tué un haut commandant du Hezbollah lors d'une frappe sur Beyrouth. Ces assassinats ont interrompu les négociations de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas et entraîné une escalade du conflit vers une guerre régionale totale. L'Iran et plusieurs groupes armés ont annoncé qu’ils allaient riposter.
Prince de la paix, cela fait des mois que nous prions pour un cessez-le-feu, et voici qu’une telle possibilité semble plus lointaine que jamais. Seigneur, aide- nous à rester fidèles dans notre amour, aussi au milieu de nos lamentations, de notre anxiété et de notre souffrance, même si cela nous coûte. Quand nous avons l'impression que tous nos efforts sont vains, rappelle-nous ces paroles de l'apôtre Paul : « Soyez fermes, inébranlables, faites sans cesse des progrès dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre peine n’est pas vaine dans le Seigneur » (1 Corinthiens 15.58). Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.
La semaine dernière, l'archevêque de Canterbury a appelé les gouvernements à tenir compte de l'avis consultatif de la Cour internationale de justice concernant Israël et les Territoires palestiniens occupés. Il a souligné qu'après avoir visité à de nombreuses reprises des communautés chrétiennes palestiniennes au cours de ces dernières décennies, il est évident pour lui que les politiques appliquées par les gouvernements israéliens successifs dans les Territoires palestiniens occupés constituent un crime de discrimination.
Dieu de vérité, alors que la plupart des dirigeants religieux de ce monde ont laissé tomber le peuple palestinien et que plusieurs d’entre eux changent d’attitude après seulement dix mois de dévastations infligées à notre terre, nous constatons qu’il y a un progrès. Mais ce progrès n’est pas suffisant. Seigneur, donne à nos Églises et à leurs dirigeants la sagesse de reconnaître qu'ils doivent craindre Dieu et s’engager en faveur de la justice plutôt que de craindre de perdre leur vie institutionnelle et de compromettre leur vocation, qui est de se tenir aux côtés des opprimés. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.
Nous joignons nos prières à celles du Conseil œcuménique des Églises pour les populations du Cameroun, de la République centrafricaine et de la Guinée équatoriale. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière. Amen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire