« Paix, paix, disent-ils, et il n’y a
pas de paix »
(Jérémie 6.14)
La
déclaration de l’administration des États-Unis concernant ce qu’elle appelle
« l’accord du siècle » est en réalité une insulte à l’histoire, à
l’humanité, au peuple palestinien et à la dignité américaine elle-même.
La
proposition américano-israélienne se fonde sur le renforcement du contrôle
israélien sur l’ensemble du territoire palestinien et sur l’assurance que le
peuple palestinien sera soumis à ce contrôle, avec en contrepartie des
promesses économiques qui sont plutôt un marché pour acheter avec de l’argent
le peuple et son esprit.
Cette proposition cherche à légitimer l’occupation
israélienne et à nier l’histoire du peuple palestinien et ses droits légitimes et
inaliénables, en particulier le droit au retour pour les réfugiés palestiniens
et le droit à l’autodétermination, en tentant d’éliminer complètement et
définitivement la question palestinienne.
Jérusalem, le cœur du conflit, ne saurait être
déclarée capitale du seul État d’Israël par quelque autorité humaine que ce
soit. C’est la capitale de Dieu et de l’humanité dans son ensemble, et tout
autant la capitale de sa population palestinienne. Aucune solution n’est
possible si n’est pas réaffirmé clairement le droit palestinien sur la ville.
Par cette déclaration, les États-Unis se sont
clairement déclarés partie prenante du conflit plutôt que médiateurs de paix,
en considérant cet accord, qui ne prend absolument pas en compte le droit
international ni les résolutions des Nations Unies, comme l’ultime proposition faite
aux Palestiniens, et en les rendant totalement responsables, s’ils la
rejetaient, des conséquences qui en résulteraient.