Vague de prière pour le jeudi 12 novembre 2020

 

• L’initiative Kumi Now de cette semaine est consacrée à l’organisation de base Stop the Wall / Arrêtez le Mur, qui demande que soit démantelé le mur israélien de séparation. Le tracé de ce ‘mur de séparation’ pénètre profondément à l’intérieur de la Cisjordanie. Les habitants de plus de 150 agglomérations palestiniennes sont propriétaires de terres situées de l’autre côté du mur, et ont ainsi des problèmes pour y accéder.

Seigneur, nous te remercions pour tous ceux qui s’engagent pour le démantèlement de structures qui ont pour objet d’exclure et d’opprimer d’autres personnes. Nous continuons à te prier pour que soient restaurés la paix et la justice en Israël-Palestine, et pour la fin de la ségrégation entre les peuples qui y vivent. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.

• Les Nations Unies ont signalé que toutes les propriétés appartenant à la communauté bédouine de Khirbet Humsa dans la vallée du Jourdain ont été rasées par des bulldozers israéliens mercredi 4 novembre. La démolition a laissé 73 personnes dont 41 enfants ainsi que leur bétail sans abri et exposées aux pluies de l’automne. Cet incident représente le plus important déplacement forcé de population en Israël depuis quatre ans, et a été condamné par un grand nombre de pays.

Cher Seigneur, nous te prions pour la communauté bédouine ainsi persécutée par Israël. Nous te demandons que prenne fin le pillage cruel par les autorités israéliennes des foyers de ceux qui sont les plus pauvres de ce pays. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.

• Lundi 2 novembre, les autorités israéliennes ont mis en détention huit Palestiniens de diverses parties de la Cisjordanie. Parmi les détenus figure Khitam Saafin qui préside l’Union des Comités de femmes palestiniennes. Elle avait déjà été arrêtée en 2017 et retenue en détention administrative durant trois mois.

Seigneur, nous te prions pour les Palestiniens qui ont récemment été arrêtés, afin qu’ils ne soient pas maintenus en prison par les autorités israéliennes sans accusation ni jugement. Nous te demandons que les autorités israéliennes fassent usage de leur pouvoir pour juger équitablement Israéliens et Palestiniens, et non pour opprimer une partie de la population. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.

Déclaration de la Conférence des évêques de l'Eglise luthérienne de Norvège, du 16 octobre 2020

 

Le sionisme chrétien est « théologiquement inacceptable »

Déclaration de la Conférence des évêques de l’Église [luthérienne] de Norvège

le 16 octobre 2020

 

La situation en Israël et en Palestine est particulièrement préoccupante. Une solution de paix juste et durable respectant le droit international et garantissant la sécurité et les droits des deux peuples semble plus illusoire que jamais. Les dirigeants des Églises de Jérusalem ont appelé les Églises du monde entier et la communauté internationale à faire pression sur les deux parties pour négocier une paix juste et mettre fin à l’occupation illégale ainsi qu’à la discrimination entre les citoyens.

‟Sionisme” est un terme assez large. Il y a des groupes que l’on qualifie de ‟Sionistes chrétiens” parce qu’ils soutiennent la politique expansionniste de l’État d’Israël en se fondant sur des interprétations particulières de la Bible. Bien que membres d’Églises chrétiennes ils n’écoutent pas les appels des Églises locales du Moyen Orient. Leur interprétation de l’histoire est marquée par une attente apocalyptique de temps derniers dans laquelle ils se permettent de réduire les juifs à un simple moyen en vue du salut tel qu’ils le perçoivent dans leur propre construction théologique.

Ils mettent en œuvre une théologie politique qui ignore le droit international et les droits humains. Directement ou indirectement ils s’opposent aux efforts pour réaliser une paix juste. Ces groupes sont particulièrement importants aux États-Unis, mais on les trouve aussi en Norvège.

Il y a des divergences sur la façon d’interpréter les promesses d’une terre dans la Bible. Mais il est pour nous inacceptable d’interpréter la Bible sans prendre en considération les conséquences éthiques. Lire les prophéties anciennes comme si tous les évènements politiques d’aujourd’hui étaient prédéterminés par Dieu pose problème. Dans une telle perspective les gens sont dégagés de toute responsabilité dans le déroulement de l’histoire, et en même temps Dieu est rabaissé. Enfin, et ce n’est pas la moindre des choses, le sionisme chrétien complique la situation des Églises en Palestine et en Israël. Cela appelle à la solidarité de la part de l’Église de Norvège.

La Conférence des Évêques trouve inacceptable d’utiliser la Bible pour légitimer l’oppression et les violations des droits humains, ou pour reconnaître aux gens une dignité humaine différente selon le groupe auquel ils appartiennent. Les promesses de l’Ancien Testament concernant le peuple juif et la terre ne peuvent être utilisées pour légitimer l’expulsion des Palestiniens de leurs foyers ou leur privation de leurs droits. Eux aussi ont historiquement des racines dans ce pays et y ont leur place. C’est pourquoi la Conférence des Évêques de l’Église de Norvège considère le sionisme chrétien comme théologiquement inacceptable et incompatible avec les droits humains.

Vague de prière pour le jeudi 5 novembre 2020

 

• L’initiative Kumi Now de cette semaine est consacrée à l’organisation Jahalin Solidarity. Ce groupe protège les droits des Bédouins et d’autres Palestiniens qui vivent sous occupation. Il continue à soutenir le village bédouin d’Al Khan al Ahmar dont les habitants vivent depuis 2012 sous la menace permanente d’une expulsion forcée par les autorités israéliennes.

Cher Seigneur, nous te remercions pour ceux qui se préoccupent des droits humains des pauvres et de ceux qui sont persécutés. Nous te sommes reconnaissants pour les militants de l’organisation Jahalin qui sont à leur écoute et agissent pour défendre leurs droits. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.

• Hallel Rabin, une femme israélienne de 19 ans du kibboutz Hardouf dans le nord d’Israël, s’est vue infliger une peine de 25 jours de prison mercredi 28 octobre. C’est la troisième fois qu’elle est ainsi condamnée à une peine de prison pour avoir refusé d’être enrôlée dans l’armée israélienne. Elle a déclaré : « Je ne ferai pas partie d’un système fondé sur l’inégalité et sur la peur. »

Merci, Seigneur, pour le courage et l’intégrité de cette jeune Israélienne qui est prête à payer le prix de l’emprisonnement pour obéir à sa conscience. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.

• Les Amis de Sabeel d’Amérique du Nord invitent les assemblées d’Église du monde entier à prier et célébrer en communion avec les Palestiniens le premier dimanche de l’Avent, le 29 novembre.

Viens nous aider, Seigneur Jésus, à rester éveillés et conscients de l’injustice et de l’oppression dont souffrent nos frères et nos sœurs de Palestine qui vivent sous occupation. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.

• Un nouveau film documentaire de Flavia Cappellini intitulé Un cycliste dans Gaza assiégée (https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=27rf_rSSAOw ) est consacré à la vie de l’athlète palestinien Alaa al-Dali. Âgé de 23 ans, il a été l’un des cyclistes les plus rapides de Palestine. En 2018 il est allé regarder la Grande Marche du Retour à l’est de Rafah. Atteint par le tir d’un sniper israélien, il a dû se faire amputer de la jambe droite. Mais il ne s’est pas laissé intimider par ce traumatisme et poursuit sa carrière comme cycliste handicapé.

Seigneur, nous sommes impressionnés par la force morale dont fait preuve Alaa dans sa lutte pour reprendre le sport qu’il aime. Nous prions pour la fin du blocus israélien qui opprime Gaza, et pour que les jeunes Palestiniens qui y vivent puissent garder de l’espoir. Seigneur, dans ta miséricorde, entends notre prière.