Appel de Noël
2022
Le peuple qui marchait dans les ténèbres
a vu une grande lumière.
Sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre,
une lumière a resplendi…
Car un enfant nous est né,
un fils nous est donné.
La souveraineté est sur ses épaules.
On proclame son nom :
Merveilleux – Conseiller, Dieu - Fort,
Père à jamais, Prince de la paix.
Ésaïe 9.1,5
Salutations de Terre Sainte
Cent quatre-vingt personnes venues du monde entier et de toute la Palestine se sont retrouvées le 18 novembre pour la conférence annuelle de Kairos Palestine. Nous vous envoyons nos salutations de Noël, un rapport sur la conférence, et notre invitation à vous engager à nouveau avec nous en faveur d’une paix juste et durable en Terre Sainte.
Comme vous le lirez ci-dessous dans la Déclaration de la conférence, la situation que nous vivons ici est de plus en plus dure. Nous en savons quelque chose des ténèbres dont Ésaïe parlait, mais aussi de la lumière qui a resplendi sur nous et sur le monde entier. Nous la retrouvons par votre soutien, et en ce temps plus qu’en aucun autre nous comptons sur votre prière, votre engagement et vos actes.
Notre Église est une Église d’hommes et de femmes qui prient et servent. Leur prière et leur service sont une prophétie qui porte la voix de Dieu dans le présent et l’avenir. Tout ce qui arrive dans notre pays et à toute personne humaine qui l’habite, toutes les épreuves et les espérances, toute injustice et tout effort pour l’arrêter, tout cela est une partie de la prière de notre Église et du service de toutes ses institutions. Nous remercions le Seigneur parce qu’elle élève sa voix contre l’injustice, bien que certains voudraient qu’elle reste dans son silence, isolée dans ses dévotions.
Kairos Palestine
Dans ses paroles d’accueil aux participants à la conférence 2022 le mois dernier, le Patriarche Michel Sabbah a parlé de la résistance de l’Église à l’occupation qui, a-t-il dit, est devenue une résistance à la fois à l’occupation et à la réalité de l’apartheid. Nous sommes devant un triple défi, a-t-il rappelé : D’abord celui de vivre l’unité des cœurs et de nous respecter les uns les autres comme des chrétiens qui résistent aux tentations de la division, du pouvoir et de la corruption. Ensuite celui de reconnaître nos propres faiblesses, les divisions qui existent parmi nous et qui sont le pilier de l’occupation israélienne. Et puis celui de choisir comment résister : par la violence ou par la non-violence. Comme l’a dit le Patriarche Sabbah et comme nous l’avons écrit en 2009 dans le Document Kairos, nous avons choisi une résistance non-violente ancrée dans la « logique de l’amour ».Dans cet Appel de Noël, nous vous invitons à venir à nos côtés dans le difficile travail d’humilité, de foi et de solidarité. Alors que nous allons célébrer l’incarnation de Dieu dans l’enfant né ici à Bethléem, venez nous rejoindre dans la sainte tâche de voir « l’être humain » en vous-mêmes et aussi dans l’ennemi, et d’appeler, à travers une résistance créative, « l’autre » à voir sa propre humanité, l’humanité du Palestinien, et l’image de Dieu en chaque être humain.
Nous sommes reconnaissants pour votre soutien dans le travail si précieux de bâtir la justice.
Le Conseil et toute l’équipe de Kairos Palestine
Extraits de la prière de résistance de Marie:
...Le Tout Puissant a fait pour moi de grandes choses :
Saint est son Nom.
Sa bonté s’étend de générations en générations
sur ceux qui le craignent.
Il est intervenu de toute la force de son bras :
il a dispersé les hommes à la pensée orgueilleuse ;
il a jeté les puissants à bas de leurs trônes
et il a élevé les humbles ;
les affamés, il les a comblés de biens
et les riches, il les a renvoyés les mains vides.
Luc 1.49-53
L’espérance qui est en nous signifie en tout premier lieu croire en Dieu et, deuxièmement, aspirer malgré tout à un avenir meilleur. Enfin, elle signifie ne pas fonder notre espoir sur des illusions, car nous savons que la solution n’est pas proche. Espérer veut dire être capable de voir Dieu au milieu de l’épreuve et d’agir avec son Esprit en nous. A partir de cette vision nous puisons la force pour persévérer, survivre et nous efforcer de changer notre réalité.
Kairos Palestine 3.2
Nous nous souvenons que lorsque le Créateur de l’univers a choisi d’entrer dans ce monde et de partager la vie des humains que nous sommes, Bethléem et toute la Palestine étaient soumis à une cruelle occupation et aux manipulations politiques de leurs dirigeants tant séculiers que religieux. Les Palestiniens continuent aujourd’hui à être les victimes de réalités qui ont déjà été celles du premier siècle de notre ère. Mais notre foi nous encourage, notre espérance est forte, et notre amour est profond.
L’histoire rend témoignage à la prière de Marie. Au travers des siècles, nous avons toujours à nouveau pu constater que les orgueilleux ont fini par être abaissés et que ceux qu’ils avaient soumis à leur pouvoir ont trouvé la liberté. Nous anticipons le jour où la grande fraternité de Dieu pourra se vivre dans toute sa plénitude, et nous célébrons sa présence maintenant déjà alors que les lumières de Noël brillent de tout leur éclat sur la Place de la Mangeoire. Des couples se tendent la main comme voisins palestiniens, chrétiens ou musulmans, et les pèlerins venus en Terre Sainte remplissent les rues de la ville. Les hôtels et les maisons d’hôtes affichent complet. Les membres du clergé animent des cultes pour le temps de l’Avent et préparent notre célébration du soir de Noël, que des gens du monde entier vont regarder. Et nos commerçants, soucieux de s’en sortir et de pourvoir aux besoins de leurs familles, font de leur mieux pour profiter de cette période après les années dévastatrices marquées par le Covid.
Rejoignez-nous dans nos prières et nos chants quand nous louons Dieu, parce que dans les rues les plus sombres de ce monde brille encore la lumière éternelle.
Les participants à la conférence internationale de Kairos Palestine qui a eu lieu en novembre ont pu entendre des intervenants locaux et étrangers mettre en lumière les pratiques israéliennes d’apartheid, le rétrécissement de l’espace civil et politique dans la société palestinienne, et le rôle joué par les Églises dans la résistance à l’occupation et à l’apartheid afin d’obtenir justice pour le peuple palestinien. Nous voulons partager avec vous la Déclaration de cette conférence, en vous invitant à être attentifs aux nombreux appels à agir adressés à toutes les Églises et organisations ecclésiales et œcuméniques, à tous les gens de foi et de bonne volonté.
La
lutte continue. La résistance prend de l’ampleur. Le consensus
mondial est clair.
Rejoignez un mouvement qui prend de
l’ampleur.
« Choisissez la vie, pour que tous puissent vivre. »
Un appel au monde
par la conférence internationale de Kairos Palestine
« Le peuple, l’Église, et la résistance à l’occupation »
Beit Sahour, 18 et 19 novembre 2022
L’Esprit du Seigneur est sur moi parce qu’il m’a conféré l’onction pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé proclamer aux captifs la libération et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer les opprimés en liberté, proclamer une année d’accueil par le Seigneur.
Luc 4.18-19
Quand Jésus a cité ces paroles du prophète Ésaïe, elles furent accueillies avec colère et ressentiments. Et pourtant ce message continue à résonner à travers les siècles, dans l’attente de fidèles qui le recevront et l’incarneront pour se joindre au mouvement de libération et de vie en plénitude.
Nous, membres de Kairos Palestine, le plus vaste mouvement chrétien œcuménique palestinien, et de Kairos Mondial pour la Justice, une coalition mondiale de chrétiens préoccupés par le manque de justice en Palestine et membres de diverses Églises et organisations chrétiennes, avec aussi des fidèles d’autres religions et des laïques soucieux de justice, nous nous sommes rassemblés à Beit Sahour en Palestine avec des responsables de la société civile palestinienne et des défenseurs de leur cause venus du monde entier pour prier, analyser, recevoir et maintenant partager une déclaration de soumoud, c’est-à-dire de résilience, et aussi d’espérance proclamée en Terre Sainte.
Lire les signes des temps
Notre inébranlable espérance et notre exigence de justice nous interpellent, parce que :
La situation sur le terrain en Palestine-Israël ne cesse de se dégrader, comme le montrent clairement les récents rapports d’Al Haq, de Badeel, de B’Tselem, de Human Rights Watch, d’Amnesty International et du Rapporteur Spécial des Nations Unies qui tous mentionnent les lois, les politiques et les pratiques d’apartheid d’Israël. La condamnation à l’échelle mondiale du régime d’apartheid mis en œuvre par l’État d’Israël, de ses crimes de guerre et de ses crimes contre l’humanité devient de plus en plus forte.
La loi d’État-nation qu’Israël a votée en 2018 a changé un apartheid de facto en apartheid de jure en légalisant la discrimination envers les Palestiniens qui vivent en Israël.
L’hypocrisie de la communauté internationale et de ses réactions selon deux poids deux mesures quand il s’agit d’appliquer des sanctions aux pays qui ne respectent pas les conventions et traités relatifs aux droits humains est de plus en plus évidente.
Dans un contexte de crises économiques, sociales et militaires tant régionales que mondiales et de dégradation constante de l’environnement, l’attention se détourne globalement des luttes pour plus de liberté et pour le respect des droits de la création, qui est celle de Dieu, au détriment du soutien à la cause de la liberté, tant en Palestine qu’ailleurs dans le monde.
Tout comme les précédents gouvernements d’Israël, celui qui est en train de se constituer s’apprête à rendre plus grandes encore les injustices déjà existantes en accueillant comme membres du gouvernement des personnalités ouvertement racistes, en développant encore davantage les colonies et en transformant son système juridique, comme c’est le cas en bien d’autres endroits du monde aujourd’hui.
Les actes de violence commis par les colons se multiplient et ne sont pas réprimés.
De plus en plus de maisons et de terres palestiniennes sont annexées, avec comme conséquence le déplacement forcé de nombreuses familles palestiniennes.
Le blocus dévastateur de Gaza, vieux de quinze ans maintenant et accompagné de bombardements répétés, ne choque plus et a été oublié par la communauté internationale. Mais le soumoud des habitants de Gaza nous impressionne comme il impressionne aussi tous ceux qui, de par le monde, prennent le parti de la justice.
Les déclarations d’inquiétude de la communauté internationale sont contredites par la poursuite de son soutien financier, diplomatique et militaire à Israël. Elle est ainsi de fait complice des crimes d’Israël.
L’hérésie du sionisme chrétien, l’une des nombreuses justifications théologiques servant à défendre les politiques d’Israël, prend de l’ampleur dans le monde chrétien. En choisissant d’être « neutres » et de garder le silence, en préférant leur propre confort à une solidarité qui coûte, en se cachant derrière les vieux slogans d’une diplomatie de pacotille et en prétextant l’importance de relations interreligieuses sélectives, des Églises et des organisations œcuméniques se rendent de fait complices de l’oppression des Palestiniens. D’autres ont publié des déclarations, mais leurs actions réelles sont restées minimes.
Les dirigeants politiques de la Palestine sont eux aussi divisés et en manque d’unité.
Les observateurs sur le terrain ne sont nullement surpris par les accès de colère de plus en plus violents exprimés par une population qui, ne discernant aucun signe annonçant une résolution juste de la situation d’oppression qu’elle vit, veut prendre elle-même les choses en main.
Par ailleurs beaucoup de jeunes Palestiniens sont de plus en plus désespérés car ils ne voient pas la moindre amorce d’un chemin vers la paix.
Ces deux dernières années, les dirigeants et autres responsables des Églises de Palestine ont fait état des graves menaces qui pèsent sur la poursuite d’une présence chrétienne dans le pays.
Ce
que nous faisons
En tout cela nous continuons à vivre avec soumoud et espérance, enracinés dans la victoire de la résurrection sur la mort, pour cette vie et pour celle que nous attendons. Quand nous repensons au travail que nous avons accompli grâce à Kairos Palestine (KP), à Kairos Mondial pour la Justice (GKJ) et au soutien et partenariats de plus en plus nombreux avec d’autres mouvements de partout dans le monde, nous nous sentons fortifiés dans notre recherche de la justice et de la paix à travers ce que le document Kairos de 2009 appelle « la logique de l’amour », qui est celle du Christ. Et nous sommes encouragés par l’engagement de ces « chrétiens de base » qui, de concert avec leurs voisins musulmans, se lèvent pour résister à l’apartheid grandissant qu’Israël nous impose.
Lors de cette Conférence, nous avons partagé avec reconnaissance les rapports reçus d’Églises partenaires de Kairos mondial pour la Justice et d’autres organisations liées ou non à des Églises, qui faisaient état d’une très grande variété d’activités en faveur d’une paix associée à la justice : webinaires et conférences, programmes de formation théologique, lobbying politique, publication de prises de position, collaboration avec des groupes non-religieux défendant les mêmes causes, soutien à des actions non-violentes dénonçant les lois, politiques et pratiques d’apartheid de l’État d’Israël, plaidoyer auprès d’instances ecclésiales… tout en répondant de manières créatives aux défis de la pandémie du Covid.
Nous nous sommes rendus compte que les Palestiniens sont plus unis que jamais et qu’ils affirment leur identité palestinienne dans chaque recoin d’Israël, de Gaza et de la Cisjordanie (dont fait aussi partie, ne l’oublions pas, Jérusalem-Est), et ce en dépit des nombreuses tentatives d’Israël visant à créer des divisions au sein de ce peuple. Et les réfugiés palestiniens de leur côté ne renoncent pas à exiger leur droit au retour, qui est garanti par le droit international.
Kairos mondial pour la Justice a publié le 1er juillet 2022 un Dossier sur l’apartheid israélien – un appel aux Églises du monde entier pour qu’elles s’engagent en faveur de la justice. C’est un rapport fracassant qui décrit clairement la politique d’apartheid d’Israël et qui montre comment les lois, les politiques et les pratiques israéliennes correspondent à la définition internationale de ce crime. Le dossier, qui inclut aussi une réflexion biblique et théologique sur le péché d’apartheid, est un appel pressant à l’Église universelle pour qu’elle entende l’appel à l’aide des chrétiens palestiniens. Il propose toute une palette d’actions possibles, et propose une bibliographie et toute une série de liens vers des rapports, déclarations et résolutions déjà publiés par des Églises et toutes sortes d’autres organisations.
Nous nous réjouissons du vaste soutien que nous ont témoigné des sœurs et des frères de pratiquement tous les continents, qui nous ont témoigné leur précieuse solidarité à l’occasion de l’assemblée générale du Conseil Œcuménique des Églises (COE) qui a eu lieu cet été à Karlsruhe, en Allemagne. En dépit de voix qui s’y opposaient, les délégués à l’Assemblée sont parvenus à faire adopter la déclaration En quête de justice et de paix pour toutes et tous au Moyen-Orient. La déclaration appelle les Églises membres du COE et leurs dirigeants à étudier les récents rapports que des organisations de défense des droits humains ont publiés sur l’apartheid israélien, et à y répondre comme elles sont invitées à le faire.
Nous sommes tout particulièrement encouragés par l’accroissement du nombre d’organisations membres de Kairos mondial pour la Justice (GKJ). Nous sommes reconnaissants pour le témoignage de mouvements de jeunes, et insistons sur la nécessité de continuer à mobiliser nos jeunes. Conscients que notre propre travail est de plus en plus lié à d’autres luttes au niveau mondial, nous participons, dans une mutuelle solidarité, à la lutte de ces communautés opprimées en faveur du respect des droits et de la dignité de tous les humains. Nous vivons « la solidarité des opprimés » dans leur commune lutte en faveur de la justice pour tous.
Tout en approfondissant notre foi et en faisant grandir notre impact, nous osons reconnaître nos limites et cherchons humblement comment mieux répondre à tous les défis.
Ce à quoi nous nous engageons
Nous continuons aujourd’hui à proclamer et à défendre le message et l’appel qui ont été ceux du document Kairos Palestine de 2009. Nous croyons en un Dieu bon et juste. Nous croyons que sa bonté finira par triompher sur le mal de la haine et de la mort qui règnent encore sur notre terre. Et nous finirons par voir ici-même une « terre nouvelle » et un « homme nouveau » capable de s’élever par son esprit jusqu’à l’amour de tous ses frères et de toutes ses sœurs (Document Kairos Palestine 10).
Nous faisons nôtre un appel universel qui a été proclamé en premier dans ce pays pour les habitants de ce pays et pour ceux du monde entier : approfondir notre compréhension et élargir notre pratique d’une résistance créative fondée sur la logique radicale de l’amour du Christ, une agape qui défie toute logique humaine, qui repose dans l’esprit du Christ et dans le cœur de Dieu, qui dit avec force que tous les humains ont été créés à l’image de Dieu, et qui voit le visage de Dieu même dans l’ennemi. C’est ainsi que nous proclamons la poursuite de notre engagement pour la libération tant de l’opprimé que de l’oppresseur.
Ce à quoi nous vous invitons
En ce temps d’Avent et de Noël, nous invitons toutes les Églises et organisations ecclésiales et œcuméniques et les gens de toute foi et de bonne volonté à se joindre à nous pour, dans un élan de solidarité partagée,
prendre au sérieux notre engagement de vivre selon la logique de l’amour du Christ, et nous mettre en route, vous avec nous comme nous aussi voulons être à vos côtés, solidaires de votre témoignage et de votre lutte pour la justice.
réagir aux rapports bien documentés sur l’apartheid, et tout spécialement au Dossier sur l’apartheid israélien qu’a publié Kairos mondial pour la Justice.
lire les appels des dirigeants des Églises de Jérusalem sur les attaques de plus en plus nombreuses contre les chrétiens et leurs Églises en Terre Sainte.
étudier et répercuter les appels des chrétiens palestiniens : Un moment de vérité de Kairos Palestine en 2009, la Lettre ouverte au Conseil Œcuménique des Églises et au mouvement œcuménique de la Coalition nationale d’organisations chrétiennes en Palestine (NCCOP) en 2017, Un cri pour de l’espoir, appel à une action décisive en 2020, les déclarations de conférences et les publications de théologiens palestiniens.
partager nos expériences et divers modèles de résistance.
défendre le droit et le devoir des Palestiniens de résister à leurs oppresseurs comme le garantit le droit international et tel qu’il est présenté dans Un moment de vérité de Kairos Palestine.
faire connaître le péché de « réduction de l’espace de vie » pour avoir dit la vérité et avoir résisté de manière créative en Palestine et ailleurs dans le monde, et la délégitimation du discours palestinien.
soutenir la société civile, ses militants et ses ONG, et tout particulièrement celles que l’État d’Israël a qualifié d’« organisations terroristes ».
soutenir l’appel palestinien au Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), ainsi que l’appel aux Églises et organisations ecclésiales de s’assurer que leurs investissements financiers ne servent pas à soutenir l’apartheid israélien, mais plutôt les engagements des Palestiniens en faveur de la justice et de la paix.
soutenir les initiatives des jeunes en faveur de la justice et des droits humains, et s’engager avec eux.
s’engager localement dans des partenariats avec des gens d’autres communautés spirituelles et religieuses poursuivant des buts similaires, et avec des organisations indigènes et de défense des droits humains engagées ensemble dans la difficile lutte contre l’implantation de colonies.
explorer avec nous tous les cadres légaux pour lutter contre l’apartheid et l’implantation de colonies et mettre la pression sur les gouvernements afin qu’ils rappellent à Israël ses responsabilités, et intervenir pour lever le blocus de Gaza.
contrer courageusement et prophétiquement l’hérésie du sionisme chrétien et toutes les justifications théologiques et politiques des pratiques israéliennes d’apartheid, s’opposer aux attitudes des Églises qui veulent rester neutres, qui ne disent rien et se montrent ainsi complices, et demander à tous de se mettre du côté des opprimés, pour le bien des oppresseurs comme celui des opprimés.
Venez et voyez. Allez et racontez. Vous allez vivre le pénible quotidien des Palestiniens, mais votre foi, votre espérance et votre amour seront fortifiés par les nombreux signes de la présence et de la puissance de Dieu que l’on ne peut pas ne pas voir ici.
Maintenant
donc ces trois-là demeurent, la foi, l’espérance et l’amour,
mais l’amour est le plus grand.
1 Corinthiens 13.13
Sauvés par le Christ et restaurés à l’image de Dieu, venez ! Venez et adorons Dieu. Écoutons le chant des anges : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur la terre paix pour les hommes, ses bien-aimés » (Luc 2.14). Soyons tous des artisans de paix capables de s’aimer les uns les autres. Alors la tragédie de ce pays prendra fin, et cela viendra en premier du fond de nos cœurs, car « Dieu nous a tous créés à son image. »
S.B. Patriarche Michel Sabbah
Traduction : Amis de Sabeel France
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