PASSIA et les violations par Israël du droit
international à Jérusalem-Est
Israël a violé de manière flagrante le droit international dans sa manière
de traiter les Palestiniens. La complicité de la communauté internationale avec
la politique et les pratiques d’Israël a permis la poursuite de l’occupation de
la Palestine par Israël depuis plus de 50 ans. La Société académique palestinienne d’étude des affaires internationales
(PASSIA) travaille à mettre en évidence les infractions au droit
international commises par Israël ainsi que l’échec de la communauté
internationale à déclarer Israël responsable de ses violations systématiques et
solidement documentées des droits humains. Voici ce qu’il vous faut savoir et
ce que vous pouvez faire pour que nous puissions nous lever (Kumi !) et réagir ensemble.
Organisation
La Société académique
palestinienne d’étude des affaires internationales (PASSIA) a été créée en mars
1987. C’est une institution arabe à but non lucratif basée à Jérusalem / Al
Qods, un groupe de réflexion au statut financièrement et légalement indépendant.
Elle n’est affiliée à aucun gouvernement, parti politique ou autre organisme. A
travers la recherche universitaire, le dialogue et diverses publications,
PASSIA vise à présenter la question palestinienne dans ses divers
contextes : national, arabe, et international.
PASSIA
travaille à la réalisation de ses objectifs par la mise en œuvre régulière des
programmes suivants : recherches et études, tables rondes, dialogue
interreligieux, formation et éducation aux affaires internationales,
responsabilisation de la société civile, et statut de Jérusalem, en plus de
projets spéciaux occasionnels. PASSIA est impliquée dans toute une série de
réseaux et leur apporte ses contributions, elle coopère avec nombre
d’institutions régionales et internationales, et participe régulièrement à des
colloques tant au niveaux local que régional et international.
PASSIA
s’efforce de garantir que les recherches effectuées sous ses auspices soient
spécialisées, scientifiques et objectives, et que ses symposiums et séminaires,
qu’ils soient internationaux ou intra-palestiniens, soient ouverts,
autocritiques, et conduits dans un esprit d’harmonie et de coopération.
La situation
Comme toute
autre nation, Israël est soumis au droit international et donc tenu d’en
respecter les règles à divers égards. Cependant, malgré un large consensus
international sur le fait qu’en tant qu’occupant Israël a systématiquement et
constamment violé le droit international, il lui a été possible de le faire à
un rythme soutenu et sans encourir de sanctions, comme aucun autre pays
n’aurait pu le faire.
Depuis plus de
cinquante ans, Israël maintient Jérusalem-Est sous occupation militaire
violente. Jérusalem-Est est officiellement reconnue comme partie inséparable de
la Cisjordanie illégalement occupée, ce qui exige qu’Israël assume les
responsabilités d’une puissance occupante telles qu’elles sont définies par la
Quatrième Convention de Genève.
La construction
et le développement par Israël des colonies et de son mur de séparation,
parallèlement à ses expropriations de terres palestiniennes et ses démolitions
de maisons palestiniennes, aux abrogations des droits de résidence de
Palestiniens et au régime totalement séparé et inégalitaire sous lequel vivent
les Palestiniens à Jérusalem-Est, sont illégaux au regard du droit
international mais sont une réalité depuis plus d’un demi-siècle.
Alors que les
violations du droit international et la perpétration de crimes de guerre par
l’État d’Israël sont fréquemment évoquées dans le contexte de la poursuite de l’occupation
militaire, beaucoup de gens ne réalisent souvent pas pleinement ce à quoi
s’applique réellement ce ‟droit international” ni où et en quoi il est violé.
C’est pourquoi PASSIA a récemment publié une brochure pour mettre en lumière ce
problème en enquêtant sur les règles du droit international régulièrement
violées par Israël et sur les devoirs que ces règles imposent à Israël, que ce
soit en tant qu’État engagé par des traités ou soumis comme tel aux résolutions
des Nations Unies, ou pour d’autres raisons encore. Il met en outre l’accent
sur la responsabilité des autres États pour faire respecter ces règles, et
explique les reproches faits par les Palestiniens (et d’autres) à la communauté
internationale de se servir de l’aide au développement pour masquer son
inaction face aux violations flagrantes des droits humains par l’État d’Israël.
À Jérusalem,
ces violations du droit international sont évidentes. Jérusalem-Est est un
territoire occupé, donc la Quatrième Convention de Genève s’y applique, et
Israël n’y a aucune autorité légitime du fait qu’il en a pris le contrôle
militairement. La communauté internationale rejette la revendication par Israël
de l’ensemble de Jérusalem, Ouest et Est réunis, comme sa « capitale
éternelle et indivisible », et a systématiquement condamné les tentatives
israéliennes de modifier le statut de la ville.