Kumi Now - Semaine 2 - Jahalin Solidarity Al-Khan al-Ahmar


Kumi Now Semaine 2 : du 28 octobre au 3 novembre 2019
Jahalin Solidarity - Al Khan al-Ahmar
Cela fait des décennies que les communautés bédouines réfugiées de Palestine qui vivent sous occupation militaire israélienne subissent démolitions de maisons et déplacements forcés, avec des services pratiquement inexistants. Le village de Khan al-Ahmar en est un exemple. Jahalin Solidarity (Solidarité avec les Jahalin) s’efforce de mettre le gouvernement israélien devant ses responsabilités dans toutes ces exactions en vue de garantir la sécurité et la santé de villages comme Al Khan al-Ahmar. Voici ce qu’il vous faut savoir d’Al Khan al-Ahmar et ce que vous pouvez faire pour que nous puissions nous lever (Kumi !) ensemble.  
Organisation
Jahalin Solidarity est une organisation palestinienne à but non lucratif qui a pour objet d’agir dans la société palestinienne, en particulier auprès des bédouins Jahalin mais aussi d’autres populations de la zone C et de Jérusalem-Est qui sont l’objet de déplacements forcés. Cette association est une initiative de la société civile et se consacre à la défense des droits des Bédouins et autres Palestiniens vivant sous occupation, en particulier de ceux qui vivent sous la menace permanente de démolitions et d’expulsion forcée par les autorités militaires israéliennes. Jahalin Solidarity travaille en solidarité avec la société bédouine et les autres composantes de la société civile palestinienne dans leur lutte pour pouvoir continuer à vivre là où ils ont vécu depuis plus de 60 ans, dans la périphérie de Jérusalem ou ailleurs, pour défendre le droit au retour des Palestiniens et mettre fin à l’occupation israélienne.
Jahalin Solidarity collabore actuellement avec le cinéaste Guy Davidi à la poursuite de la série Twilight of a School / Crépuscule d’une école (voir 'L'histoire de Nisreen, ci-dessous). Les prochains épisodes accompagneront Nisreen, Ali et deux autres élèves de l’école de Al Khan al-Ahmar et présenteront les aspirations des élèves et les possibilités de carrière qu'offre cette école. Ils filmeront encore d’autres enfants aussi longtemps que l’école sera debout puis, dans quelques mois, ils retrouveront ces petits rêveurs pour savoir si, à l'instar de tant d’autres enfants, il leur sera possible, tout simplement, d’avoir accès à une éducation.
Jahalin Solidarity a besoin d’aide pour pouvoir produire ces films et les traduire dans autant de langues que possible. Vous pouvez faire un don en faveur de cela sur son site web http://www.jahalin.org/donate/. Vous trouverez Jahalin sur son site web http://www.jahalin.org/, ou sur Facebook à https://www.facebook.com/JahalinSolidarity/, sur Twitter à https://twitter.com/jahalin, et sur YouTube à https://www.youtube.com/channel/UCBwcWLI4MEiWPCcr67A7CiA.

La situation
Lors de l’occupation de la Cisjordanie par Israël en 1967, les Bédouins furent pour la plupart laissés tranquilles, bien qu’au cours des années 70 l’armée se soit emparée d’importants secteurs de territoire de cette région pour des raisons de ‟sécurité” et les a progressivement transférés aux colons et développé les colonies de Ma’ale Adoumim et de Kfar Adoumim, près du village d’Al Khan al-Ahmar. Les choses ont évolué à la suite des Accords d’Oslo de 1993, lorsqu’Al Khan al-Ahmar a été intégré dans la ‟Zone C” entièrement contrôlée par Israël et qui représente 60% de la Cisjordanie. Les réfugiés palestiniens qui s'y sont installés n’ont jamais obtenu de permis de construire, et les 300.000 Palestiniens qui habitent la zone C n’en obtiennent pratiquement jamais. En 2010, Regavim, un groupe de colons israéliens de droite, manÅ“uvra pour la suppression du village et la démolition de son emblématique école construite en 2009 avec des pneus de voitures, en vue de construire davantage de maisons pour les colons. Regavim a mené un combat judiciaire pour que l’école et le village soient démolis suite à l’émission par l’armée d’un ordre de démolition de l’école dès 2009, alors qu’elle était encore en construction.
En 2012, Israël a annoncé un projet de relocalisation des habitants dans une zone au nord de Jéricho. Les gens du village ont refusé ce projet et l'ont combattu avec l’aide de leur avocat et d’organisations militantes. Le village a aussi obtenu le soutien de l’UNWRA, faisant valoir que la démolition ‟priverait de fait d'éducation les enfants de la communauté et compromettrait leur avenir”. Mais les colonies juives voisines et Regavim ont demandé la démolition immédiate du village.
L’école a été construite en 2009 par l’organisation d’entraide italienne Vento di Terra / Vent de la Terre et des volontaires, avec aussi une subvention du co-directeur de Jahalin Solidarity qui levait à la même époque des fonds pour un bus scolaire afin que les enfants aient accès à l’éducation. Cette école, la première jamais mise au service de la communauté, se vit signifier un ordre de démolition seulement un mois plus tard parce que le projet n’avait pas été autorisé par l’armée. Comme d’habitude le gouvernement israélien n’avait rien prévu pour compenser la perte causée par la destruction de l’école.
Le conflit s’est poursuivi et en 2015 tous les panneaux solaires du village ont été confisqués. En 2017 les habitants du village ont été informés que leur seule option était d'aller s'installer sur un site proche de la décharge d’Abu Dis. Non seulement c’était une terre appartenant à des Palestiniens d’un autre village, mais chacune des familles se voyait attribués 250 m2 seulement pour elle-même et ses troupeaux. Ce n’était ni une terre agricole ni une terre délaissée et, pire encore, du fait de la proximité de la décharge, elle était sale et puante. Des Bédouins qui avaient été transférés de force dans cette zone au cours des années 90 y vivent dans une extrême pauvreté et des conditions abominables.
Il faut dire aussi que déménager dans une zone urbaine ou péri-urbaine, dans un environnement 'ghettoïsé', est particulièrement pénible pour les femmes bédouines qui perdent alors leur statut et leurs conditions de vie traditionnelles. Au lieu de pouvoir se déplacer librement avec leurs troupeaux ou se rendre au marché pour vendre leurs produits, avec les revenus que cela leur apporte, celles qui ont vécu un tel transfert se sont trouvées de plus en plus démunies, dépendantes de leurs maris, réduites souvent à vivre dans des immeubles aliénants en béton et sujettes à toutes sortes de violences sexiste de la part des hommes de leur entourage, des colons et des soldats.
En mai 2018 la Haute Cour israélienne a rendu un arrêt stipulant que l’armée israélienne pouvait commencer à déplacer le village dès juin et à le démolir, tout comme l’école. Depuis l’affaire est en appel, la cour insistant pour que l’État et le village arrivent à un compromis. L’équipe juridique d’Al Khan al-Ahmar a présenté des preuves que le village et ses structures avaient une existence légale sur la base de lois datant du mandat britannique, alors que l’État a proposé comme ‘compromis’ une autre zone de réinstallation, à condition que trois autres villages soient d’accord. Ce que l’État n’a pas dit à la Haute Cour, c’est que cette nouvelle implantation est située à moins de 500 mètres d’une importante usine de traitement des eaux usées, sur une terre désertique et trop saline pour servir de pâturage aux troupeaux, de plus en plus réduits, de moutons et de chèvres des Bédouins.
En septembre 2018, la Haute Cour a confirmé la décision, affirmant que la démolition du village pouvait commencer dès la semaine suivante. Suite aux protestations des habitants et de militants contre la démolition imminente, le Parlement Européen a voté une motion de mise en garde, affirmant que la destruction d’Al Khan al-Ahmar serait une ‟violation grave du droit international”.
La lutte judiciaire se poursuit, et le village subit régulièrement des  agressions de colons israéliens. Et les eaux usées de la colonie israélienne voisine ont été déversées à de multiples reprises, créant un étang d’eaux usées tout près du village.
Le monde entier a clairement condamné le traitement infligé par Israël aux Bédouins : il y a eu la motion déjà citée du Parlement Européen, et le Centre juridique Adalah (voir Kumi Now semaine 46) a déclaré : ‟Les Nations Unies et le Parlement Européen ont tous deux condamné le Projet Prawer initial (cf. aussi semaine 46) et demandé son annulation. Le Comité des Nations Unies pour la Suppression des Discriminations Raciales (CERD) a insisté auprès du gouvernement israélien pour qu'il retire le Projet Prawer parce qu’il était ‘discriminatoire’ et ‘légaliserait la politique en cours de démolition de maisons et de déplacement forcé des communautés bédouines indigènes.’
En outre, dans un rapport de février 2014, le Département d’État des États-Unis a qualifié le traitement des Bédouins de ‟l’un des plus importants problèmes de droits humains” d’Israël, observant que leur déplacement exigerait d’eux ‟qu'ils renoncent à revendiquer un territoire qu’ils habitent depuis des générations et les séparerait de leurs moyens d’existence.”
Alors que la communauté internationale et les Nations Unies affirment clairement à la fois l’illégalité et l’immoralité du traitement infligé par Israël aux villages bédouins, on pourrait espérer qu'Israël reconsidère le traitement cruel qu’il impose aux tribus bédouines. Hélas, les administrations civiles et militaires semblent imperméables à ces arguments et poursuivent leurs projets en faveur des colons. Les tribunaux ont été plus modérés, mais cette modération n’a fait que ralentir la tragédie des villages bédouins qui va s'étendre sur des années et des décennies. Les communautés bédouines connaîtront au mieux un sentiment d’incertitude quant à leur avenir. Il faudra de la persévérance pour entretenir la contestation auprès des tribunaux et maintenir l’opinion publique sur le qui-vive.
Kumi Now y prendra sa part au cours de la semaine en diffusant et publiant les récits de diverses organisations sur la façon dont les communautés bédouines et leurs alliés luttent pour protéger leurs terres et leurs communautés.

L’histoire de Nisreen, une écolière de l’école d’Al Khan al-Ahmar
Je voudrais être enseignante. J’aime les maths et j’aimerais enseigner les maths dans notre école …si elle continuera d'exister. J’aimerais aussi parler anglais. Il y a une prof d’anglais ici, elle s'appelle Sahar et nous apprend les lettres et comment lire correctement. La prof d’anglais nous explique tout et nous aide à comprendre l’idée générale. Les enseignants sont d'un grand soutien à cause des menaces de démolition.
Les pères de plusieurs filles refusent de les envoyer à l’école, mais mon père m'y laisse aller. Elles étudient parce que l’école est sur place, mais elles n’y viendront plus si elle est trop éloignée. On leur permet d’y aller parce que c’est juste à côté.
Il y a dans ma classe une fille d’une autre communauté. C’est elle la meilleure de la classe. Elle est très intelligente. Elle obtient les meilleures notes à tous les examens. Elle a beaucoup de travail à la maison parce qu’elle est l’aînée, et comme sa mère est très malade elle doit aider sa grand-mère à s'occuper des bêtes. Elle ne pourra donc pas continuer à étudier si l’école sera ailleurs.
Le principal a dit que s’ils démolissent l’école, nous monterons une grande tente pour y étudier. Ce sera aussi pour les jeunes qui n’étaient pas au jardin d’enfants. Il y avait un jardin d’enfants ici il y a un certain temps, mais une tempête l’a emporté.
Extrait du petit film “Twilight of a School – Nisreen” / Crépuscule d’une école – Nisreen, de Guy Davidi. À voir sur https://www.jahalin.org/twilight-of-a-school-nisreen/. Vous pourrez aussi regarder “Twilight of a School – Ali” sur https://www.jahalin.org/twilight-of-a-school-ali/.
Action Kumi
Israël prend plaisir à déplacer les gens contre leur gré. Dans le cas de Al Khan al-Ahmar, les villageois sont obligés de choisir entre deux options absurdes. Comme l’écrit Amira Hass dans le journal Haaretz : ‟Qui penserait que l’État démocratique juif offrirait aux non-juifs deux options de lieux de vie : ou bien près d’un dépôt d’ordures, ou bien près d’une usine de traitement des eaux usées ?” (https://www.haaretz.com/opinion/.premium-the-eviction-of-khan-al-ahmar-stinks-up-to-high-heaven-1.6445329).
Les Nations Unies ont à plusieurs reprises condamné Israël pour cette pratique et l’ont qualifiée de transfert forcé, ce qui est un crime de guerre au regard du droit international, en particulier de la Quatrième Convention de Genève. Rappelons à Israël que, selon la Cour Pénale Internationale, ‟le déplacement, directement ou indirectement, par la puissance occupante, de parties de sa propre population civile dans les territoires qu’elle occupe” constitue un crime de guerre. Il est indiscutable que les hauts représentants d’Israël ont oublié ce qu'est le droit international. C'est ainsi qu'Avigdor Lieberman, le ministre israélien de la Défense, a écrit après la décision du tribunal : ‟Khan al-Ahmar sera expulsé !... Personne n’est au-dessus de la loi. Personne ne nous empêchera d’exercer notre souveraineté et notre responsabilité à l’égard de l’État.”
Contribuez à maintenir Benjamin Netanyahu et Avigdor Lieberman ainsi que le reste du cabinet occupés sans qu'ils enfreignent le droit international, en leur adressant des silhouettes découpées en papier, appelées aussi poupées de papier. Adressez-les à Avigdor Lieberman avec ce message : ‟À votre prochaine réunion de cabinet, vous et votre ami Netanyahu pourrez vous amuser à déplacer ces personnages. Cessez de jouer avec le peuple palestinien !” Adressez vos poupées de papier et vos messages à :
Knesset
À l'attention de : Avigdor Liberman
Jérusalem 9195016
Israël
Diffusez une photo de vos poupées de papier sur les réseaux sociaux avec vos messages. Joignez un lien à cette page du site web de Kumi Now avec les hashtags #SaveMySchool, #KumiNow, et #Kumi2.
Textes : Réactions à l’arrêt de la Cour Suprême israélienne
"Dans leur arrêt, les juges Amit, Meltzer et Baron ont décrit un monde imaginaire avec un système de projet égalitaire qui prend en compte les besoins des Palestiniens comme s’il n’y avait jamais eu d’occupation… Cet arrêt montre une fois de plus que ceux qui subissent l’occupation ne peuvent pas chercher la justice auprès des tribunaux de l’occupant. Si la démolition de Khan al-Ahmar se fait, les juges de la Cour Suprême seront de ceux qui porteront la responsabilité de ce crime de guerre.”
Extrait de B’Tselem, ONG israélienne : La Cour Suprême israélienne au service de l’occupation (https://www.btselem.org/press_releases/20180905_supreme_court_in_the_service_of_occupation).
‟…Que cette Chambre… estime que la démolition de ces bâtiments constituerait un flagrant mépris par Israël à la fois de la volonté de la communauté internationale et de l’ordre juridique international ; elle constate en outre que le climat coercitif de menaces de démolition, l’expansion illégale des colonies et les déplacements forcés sont une réalité quotidienne à laquelle sont soumises les communautés des territoires palestiniens occupé…”
‟Motion d’urgence 1169, Chambre des Communes du Royaume-Uni, avril 2018 (https://www.parliament.uk/edm/2017-19/1169).
"La Cour Suprême a démontré aujourd’hui qu’elle a mis fin à sa fonction de Haute Cour de Justice… Dans son jugement du 5 septembre 2018 sur Al-Khan al-Ahmar, la Cour Suprême a envoyé un message clair aux Palestiniens qui vivent sous occupation : ‟Vous n’avez rien à faire ici.” La Cour Suprême a maintenant mis fin à son rôle historique. Ayelet Shaked a réussi à transformer la Cour Suprême en un tribunal de colons.”
Déclaration d’Adv. Tawfiq Jabareen, le 6 septembre 2018.
‟Dans leur décision d’autoriser la démolition du village, les juges ont donné à l’État le feu vert pour s’engager dans une campagne de destruction massive et de déportation de quelque vingt autres communautés bédouines de la même zone…”
‟Par cet arrêt honteux et clairement illégal, la Cour Suprême a confirmé une forme de complicité dans le crime de déplacement forcé de communautés palestiniennes en faveur de l’expansion de colonies réservées aux seuls Juifs. La Cour a non seulement totalement refusé aux requérants la protection que leur assure le Droit humanitaire international, elle a aussi validé la politique discriminatoire des autorités israéliennes. Si la communauté internationale ne prend pas immédiatement les mesures qui s’imposent pour empêcher ce crime de se commettre, des milliers d’autres Palestiniens des environs de Jérusalem et de la vallée du Jourdain vont courir le risque imminent d’un transfert forcé. Le transfert forcé de gens vivant sous occupation est une infraction grave à la Quatrième Convention de Genève. La déportation ou le transfert de l’ensemble ou d’une partie de la population du territoire occupé à l’intérieur ou à l’extérieur de ce territoire constitue un crime de guerre selon l’article 8 du Statut de Rome.”
Ressources (en anglais)
Articles:
“Ex-Jewish Agency Chief Slams Fellow Settlers over Eviction of Neighboring Bedouin” : https://www.jahalin.org/ex-jewish-agency-chief-slams-fellow-settlers-over-eviction-of-neighboring-bedouin/.
“Khan Al-Ahmar not illegal, lawyer evidence shows” du Middle East Monitor : https://www.middleeastmonitor.com/20180820-khan-al-ahmar-not-illegal-lawyer-evidence-shows/.
“The expulsion of Khan al-Ahmar: August 2018 update” de B’Tselem : https://www.btselem.org/facing_expulsion/20180815_update_on_planned_expulsion_of_khan_al_ahmar.
“Between garbage and sewage: Israel’s future plans for Khan al-Ahmar” par Hagai El-Ad pour le magazine +972 : https://972mag.com/between-garbage-and-sewage-israels-future-plans-for-khan-al-ahmar/137299/.
Vidéos:
“The School at Khan al-Ahmar” de Helen Eisler : https://www.jahalin.org/the-school-at-al-khan-al-ahmar/.
“Supporting Education in Bedouin Communities at Khan Al-Ahmar” de UNDP Palestine : https://youtu.be/Dnlkp21C5aw.
“Destruction of Khan al-Ahmar and Death of the Two-State Solution” de PressTVUK : https://youtu.be/dU-x8ojTEBE.
“Save Khan al-Ahmar!” de B’Tselem : https://youtu.be/Ar8VF4R71Wg.
“Education Challenges in Area C – The Case of Khan al-Ahmar” de GVC Italia : https://youtu.be/c-9BBRYlyPo.
“Khan al-Ahmar – Palestine” du gouvernement de Palestine : https://youtu.be/EU_0zfNbWe4.
“Looming Demolition of the Khan al-Ahmar Village” de AP Archive : https://youtu.be/bG9HsYcmNKQ.
Vidéos sur les bédouins Jahalin :
“High Hopes” de Guy Davidi : https://www.jahalin.org/high-hopes/.
“Jahalin” de AICVideo : https://youtu.be/c1ptrxC8TNs.
“Nowhere Left to Go – The Jahalin Bedouin” de Harvey Stein et Angela Godfrey-Goldstein : https://youtu.be/gOxwVlGn0R4.

Traduit par les Amis de Sabeel France

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